Sommet de l'ONU : la Ligue réagit aux déclarations prononcées
Lutte contre les maladies non transmissibles : (maladies cardio-vasculaires, cancer, diabète, maladies respiratoires) la prise de conscience ne doit pas rester sans engagements.
Paris, le 20 septembre – Dans le cadre de son combat actif pour « sortir la France du tabac avant 2030 » et part son militantisme pour que la prévention devienne un outil de protection des populations en matière de santé*, la Ligue contre le cancer réagit aux déclarations prononcées à l’occasion du Sommet de l’ONU à New York le 19 septembre.
Si la Ligue contre le cancer se félicite des conclusions de M. Ban Ki Moon et de Xavier Bertrand, elle reste frustrée. Les financements innovants, tant cités lors du Sommet ne sont aujourd’hui pas précisés. Le combat reste entier. La Ligue, force de propositions et d’actions, appelle donc à une mobilisation concrète et exige des décideurs français et de la communauté internationale, l’instauration d’actions et de mesures efficaces lors du prochain G20, sommet placé sous la présidence française. Elle réclame des mesures précises et un agenda strict.
Le Sommet de l’ONU : enfin, une prise de conscience !
À la suite de la session extraordinaire du Sommet de l’ONU consacrée aux maladies non transmissibles (MNT), la Ligue salue la prise de conscience :
- c’est seulement la seconde fois que l’assemblée générale annuelle de l’ONU traite de problèmes de santé ; c’est la première fois que cela concerne les MNT et donc le cancer et d’avoir hissé les questions de prévention comme priorité est inédit et prometteur ;
- M. Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations-Unies, accuse clairement certaines industries de "placer la santé publique en situation de risque afin de protéger leurs profits" ; ainsi, pour la première fois, d’une approche traditionnelle de la responsabilité individuelle de la santé, nous migrons vers une prise en considération des responsabilités collectives ; nulle industrie, nul décideur ne pourra plus désormais se retrancher derrière des arguments maintenant anachroniques ;
- Margaret Chan, directrice de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) a fortement dénoncé entre autres, les ravages du tabac. "Nous plaidons pour des règles strictes pour l'usage du tabac", a-t-elle même insisté ;
- Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé a abondé dans le sens de M. Ban Ki Moon en soutenant que la lutte contre les maladies non transmissibles doit être une des priorités du G20 et que la mise en place de financements innovants comme une contribution des fabricants de tabac qui « n’est plus taboue ».
Plus le temps d’attendre davantage : la Ligue déplore le manque d’engagements et de prises de positions
« Nous déplorons un réel manque d’engagements précis de la part des pouvoirs publics et nous trouvons la déclaration finale largement insuffisante au regard des enjeux immédiats et d’avenir de santé publique» explique Gilbert Lenoir, ancien président de la Ligue contre le cancer
* notamment concernant la lutte contre l’alcool, l’abus de sel ou de produits gras ou sucrés
Comme la Ligue l’appelait de ses vœux, le problème du tabac a été central ; dans la dynamique de son plan « Sortir la France du tabac avant 2030 », la Ligue souhaite au niveau international :
- la mise en place d’engagements concrets et précis pour accompagner la convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) ratifiée par 174 pays-membres de l’Organisation mondiale de la santé ;
- la création d’un partenariat mondial visant à coordonner la mise en place des engagements pris par les pays dans la déclaration permettant notamment une lutte efficace contre la contrebande, la corruption ou toute pression sur les décideurs engagés dans la lutte contre le tabac ;
- le fait que la lutte contre le tabac doit être une question prioritaire lors du prochain G20 ;
- l’imposition par les décideurs internationaux d’un prélèvement solidaire tabac « à la source » payé par l’industrie du tabac, sur le principe du « pollueur-payeur » ;
«Xavier Bertrand a pointé du doigt la nécessité de mettre en place des mesures contraignantes et des financements innovants. Mais cette prise de conscience doit être suivie, sans délais, d’actions percutantes et efficaces. La Ligue contre le cancer propose une solution simple, éthique, innovante et facile à mettre en œuvre : l’instauration d’un prélèvement solidaire tabac « à la source » payé par l’industrie.» poursuit le professeur Gilbert Lenoir.
Appel à la mobilisation avant le G20 !La Ligue contre le cancer mobilisera dans les prochains jours l’ensemble de la société pour que le problème du tabac et le prélèvement solidaire soient inscrits sur l’agenda du G20 |