Événement solidaire

Un marathon pour la Ligue contre le cancer

Il s'appelle Jérôme, il a 43 ans, et dimanche dernier, il a fait partie des 96 coureurs qui ont participé au Schneider Electric Marathon de Paris au profit de la Ligue contre le cancer ! Sportif émérite, il s'est lancé le défi de partir à la conquête des mythiques 42,195 kilomètres dans les rues de la capitale, en poussant, en relais, deux enfants en situation de handicap. Retour sur ce bel exploit sportif teinté de solidarité !

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Jérôme Davin marathon 2024

‘Mon grand-père, qui a été touché trois fois par le cancer, c’est ma raison naturelle d’avoir choisi de courir ce marathon au profit de la Ligue contre le cancer. C'est ce qui nous motive au quotidien à penser encore plus aux autres et aider à notre manière les gens qui cherchent des solutions face au cancer.’

Jérôme

Dans les yeux de Jérôme

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Jérôme Davin : Je m’appelle Jérôme et je cours depuis 10 ans grâce à l’association Les P’tits Potos qui emmène des personnes en situation de handicap sur des courses à pied. J’ai la chance d’avoir pu participer à presque 200 courses en poussant des joëlettes ou des blades et en 2019 j’en suis devenu le président. Être dans une association c’est faire partie d’une famille, on fait les choses par passion et ça permet de se rendre compte que l’humain sait être chaleureux, bienveillant et plein de choses extrêmement positives. Dans la société d’aujourd’hui c’est très important, c’est un beau message.

Comment avez-vous vécu ce grand moment sportif ?

J.D. : Intensément ! De l’inscription à la ligne d’arrivée ! Un marathon ça se prépare, tant sur le plan sportif que logistique ou émotionnel. J’ai eu la chance de faire équipe avec Mike pour pousser deux petits champions : Eyden et Julian. Depuis décembre nous avons préparé le voyage, couru sous la pluie, resserrer nos liens. La course en elle-même était folle ! Une folie incroyable ! Des milliers de concurrents, de supporters. Au début on est euphorique, impressionné puis arrive ce moment où la tête prend le relais pour garder l’allure, où l’effort devient plus intense, plus difficile. C’est là qu’on s’encourage, qu’on va chercher de la force dans les yeux des autres, que l’on repense au pourquoi nous sommes là. Au 35e kilomètres, voir les supporters de la Ligue m’a fait vraiment beaucoup de bien. Ça m’a touché et j’ai repensé à toutes ces causes évoquées plus bas les yeux un peu mouillés.

Et enfin, elle est là ! La ligne d’arrivée ! C’est magique, on se sent fragiles, forts, émus. C’est une déferlante d’émotions. La joie des enfants, celle des parents, ça vous transporte…

Pourquoi avoir décidé de courir au profit de la Ligue contre le cancer ?

J.D. : Nous sommes tous touchés par le cancer. Toutes les familles ont dû faire face à cette maladie qui se déclare chez un proche. Personnellement j’ai grandi avec un grand-père qui a été touché par 3 cancers (poumon, intestin et gorge). Je n’ai jamais connu sa vraie voix car il avait un trou dans la gorge ce qui le faisait parler comme un droïde. Pour moi c’était l’homme le plus fort du monde ! Son combat contre la maladie, sa douceur et sa joie de vivre malgré ses épreuves m’inspirent encore énormément aujourd’hui. Mon grand-père, c’est ma raison naturelle d’avoir choisi la Ligue contre le cancer.

Plus récemment, notre association Les P’tits Potos a perdu des suites d’un cancer une membre chère à notre cœur, Mijo. Ça nous a profondément attristé. Elle est l’une des âmes de l’association.

Toujours au sein de notre association, un ami coureur, Philippe, a pris place dans nos blades. Alors qu’il était un sportif haut en couleur, il a lui aussi fait face à un cancer en sortie de confinement. Aujourd’hui il veut refaire toutes les courses auxquelles il a pu participer… mais cette fois dans nos fauteuils de course. On court le plus souvent possible avec lui et il nous montre ce qu’est le courage et la volonté. Sans oublier Laura et Zora qui ont dû elles aussi faire face à la maladie et qui sont revenues pousser les joëlettes des p’tits potos.

Ça fait évidemment beaucoup trop de raisons… Des raisons qui nous poussent à penser encore plus aux autres et aider à notre manière les gens qui cherchent des solutions face au cancer. 

Comment s’est passée la collecte pour le dossard solidaire ?

J.D. : La maman de Julian a parlé de la collecte dès que j’ai choisi la Ligue contre le cancer ! Et très vite, le Rotary Club Rive Gauche de Metz s’est proposé de faire un don. Grâce à eux la collecte a de suite été remplie. L’engagement des P’tits Potos aux côtés de la Ligue contre le cancer pour le marathon de Paris les a touché.

Vous avez couru en poussant 2 enfants en situation de handicap, pouvez-vous nous raconter ce moment ?

J.D. : Pour des enfants, passer 4h30 dans un fauteuil de course peut être trop long. On a donc décidé qu’ils se relayeraient dans la balade. L’idée c’est qu’il vive vraiment cet événement le mieux possible. Leur confort c’est vraiment notre priorité. 

Julian a donc fait les 25 premiers kilomètres ! Il est fan de sport et d’histoire. Il n’a cessé d’être émerveillé par les monuments, de danser, de checker avec les autres coureurs. Après le relais passé à Eyden, il nous a rejoint à 100m de la ligne d’arrivée pour la franchir en courant avec nous ! Il faut quand même savoir que les docteurs avaient dit qu’ils ne pourraient pas courir… Sa force a fait sauter cette barrière ! Et malgré son handicap qui provoque une atrophie des muscles, il arrive à faire de belles enjambées.

Eyden n’était jamais venu à Paris, imaginez ce qu’il a pu ressentir ! C’était incroyable pour lui ! La foule, les monuments, l’ambiance… Il est, comme Julian, l’un des vainqueurs de ce marathon. 

Vivre ça avec eux, c’est difficilement explicable, je pourrai en parler des heures… Je les aime et je pourrai aller au bout du monde avec eux. Ils me donnent tellement de force et de joie.

Envisagez-vous de vous lancer d’autres défis sportifs à travers une collecte pour la Ligue contre le cancer ?

J.D. : Oui tout à fait ! D’un point de personnel pour les raisons évoquées plus haut. Et d’ailleurs un défi sous les couleurs de la Ligue contre le cancer avec Philippe serait fantastique ! Il serait partant à 200 % !

Et également d’un point de vue « président d’association », voir les belles causes associées c’est vraiment très important. Ça nous permet de toucher plus de gens, de sensibiliser et d’apporter des contributions qui peuvent vraiment changer les choses.

Quel message souhaitez-vous faire passer après ce bel événement ?

J.D. : La devise des P’tits Potos (« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ») est très proche de celle de la Ligue contre le cancer (« Ensemble courons #PlusViteQueLeCancer). C’est vraiment ce message que j’aimerais mettre en avant.

Ensemble ce qui nous semble impossible peut devenir possible. Je ne m’étais jamais imaginé pouvoir courir un marathon, Eyden et Julian encore moins. C’est ce que nous avons fait ensemble. Dans la vie c’est pareil, en s’associant et en s’entraidant, il y a beaucoup de choses qui deviennent réalisables, beaucoup de choses qui peuvent devenir plus douces…

Ils ont couru pour la Ligue

🧡 96 mercis ! 💙

L'ensemble des équipes pour la Ligue contre le cancer tient à remercier et à féliciter les 96 marathoniens qui ont couru avec un dossard solidaire et qui ont porté fièrement les couleurs de la Ligue !

Avec une collecte de 58 164 € pour un total de 1329 dons, c'est une édition record pour la Ligue et un véritable succès à tous les niveaux !

Rendez-vous l'année prochaine pour l'édition 2025 du Marathon de Paris !

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