Vivre avec un cancer pendant la pandémie de Covid-19
La France est déconfinée depuis le 11 mai 2020, mais la lutte contre le nouveau coronavirus n’est pas terminée. Nous allons devoir apprendre à vivre avec ce virus, au quotidien, jusqu’à ce que traitement et vaccin soient mis à disposition de la population. La Ligue contre le cancer reste pleinement mobilisée pour aider, conseiller et soutenir les personnes malades.
Parce que la lutte contre le Covid-19 passe également par la bonne information du grand public, vous trouverez, ci-dessous, les informations et les recommandations utiles ainsi que les réponses aux questions les plus fréquemment posées. Ces dernières sont mises à jour en fonction de l'évolution de l'actualité et des mesures prises.
Le forum de la Ligue est également à votre disposition pour répondre à chacune de vos questions et vous apporter des conseils émis par des professionnels.
» Cancer et risques aggravés face au coronavirus
» Suis-je une personne fragile vis-à-vis du coronavirus, à cause de mon cancer ?
Une liste des personnes à risque élevé de développer une forme sévère du Covid-19 a été établie par le HCSP (haut conseil de la santé publique) : les personnes malades atteintes de cancer sous traitement en font partie.
Si vous êtes à distance de vos traitements et/ou que vous n’êtes pas ou plus en situation d’immunodépression et bien que vous puissiez encore vous vous sentir fatiguée et fragile, vous n’êtes pas considérée comme présentant un risque élevé de développer une forme sévère du Coronavirus.
NB : l’hormonothérapie n’est pas considérée comme un traitement, dans le sens que lui confère le HCSP.
Parlez-en toutefois avec votre médecin qui sera le mieux à même de vous renseigner.
Pour plus d’informations :
» Est-ce que des mesures particulières ont été prises pour la prise en charge sécurisée des cancers, pendant l’épidémie ?
Dès le début de l’épidémie de coronavirus, le HCSP (haut conseil de la santé publique) a émis des recommandations à destination des oncologues pour adapter la prise en charge du cancer à la situation sanitaire exceptionnelle.
Les personnes atteintes d’un cancer qui sont en cours de traitement, présentent un risque élevé de développer une forme sévère du coronavirus si elles sont contaminées. Dans ce contexte, les parcours de soins ont été adaptés pour maximiser la protection des personnes tout en garantissant la continuité de leurs soins.
Pour plus d’informations :
» Les gestes barrières sont-ils les mêmes quand on a un cancer ?
Pour se protéger et protéger les autres d'un risque de contamination, il est nécessaire de respecter les gestes barrières : se laver très souvent les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir à usage unique, éviter de se toucher le visage, ne pas se serrer la main ou s’embrasser.
Pour les personnes à risque de formes graves de Covid-19, le HCSP (haut conseil de la santé publique) a donné des précisions sur les mesures barrières plus spécifiques à adopter :
- Les masques grand public sont recommandés à domicile lors de contact avec d'autres personnes, et à l'extérieur ;
- L'hygiène des mains doit être systématique lors de tout geste ou situation à risque de transmission (manipulation de masques, transport en commun, grandes surfaces ou magasins, etc.) ;
- La limitation maximale des déplacements inutiles dans des lieux à forte population et des visites à domicile (nombre restreint de visiteurs) ;
- Priorisation du télétravail (s'il n'est pas possible, l'organisation doit permettre de réduire tout risque de transmission du virus).
Vigilance au moment des courses
Le virus reste vivant quelques heures sur les surfaces (caddie, emballages alimentaires, fruits et légumes etc.) : il ne faut pas se toucher le visage et il faut se laver les mains en rentrant.
Pour plus d’informations :
» Est-il possible d’avoir des masques gratuitement lorsque l’on a un cancer ?
Dans une fiche destinée aux professionnels de santé, le Ministère des Solidarités et de la Santé rappelle les grands principes de la distribution des masques depuis le 11 mai 2020 et annonce que « les personnes à très haut risque médical (par exemple les personnes immunodéprimées sévères ») peuvent bénéficier gratuitement de masques chirurgicaux.
Les dotations sont calculées par personne, en fonction d'un besoin évalué par jour et par semaine. Les masques fournis sont, sauf mention contraire, des masques chirurgicaux.
Les personnes à très haut risque de développer une forme grave de covid-19 (par exemple, lorsque le niveau de globules blancs est très bas pendant et après une chimiothérapie) sont dotées de 10 masques par semaine. Pour bénéficier de ces masques, rapprochez-vous de votre médecin traitant.
Pour plus d’informations :
» Pour mon traitement contre le cancer, dois-je me rendre sur mon lieu de soins malgré les risques liés au COVID-19 ?
Sur recommandations du HCSP (haut conseil de la santé publique), les établissements habilités à soigner le cancer ont été protégés pour qu’aucune personne atteinte de Covid-19 n’y soit hospitalisée. Si l’équipe médicale qui vous suit estime qu’une chirurgie, un traitement, un examen ou une consultation ne peuvent pas être reportés dans le cadre de votre parcours de soins, il est important de suivre leurs recommandations. Parlez-en avec l’équipe soignante, afin d’adapter ensemble votre parcours de soins.
Pour plus d’informations :
- Mon suivi médical (Foire aux questions de l’INCa)
- Faire face à une maladie chronique pendant le confinement (conseils de la HAS et de FAS)
» Je dois me déplacer, notamment pour aller voir un professionnel de santé, quelles précautions particulières prendre ?
Comme dans l’ensemble des lieux publics, l’application stricte des gestes barrières est recommandée dans le cabinet du médecin.
Film de présentation des gestes barrières
Les salles d’attente des médecins généralistes et spécialistes ont été normalement aménagées pour permettre l’application des règles de distanciation sociale.
N’hésitez pas à repréciser, lors de la prise de rendez-vous, que vous suivez un traitement contre le cancer. Ainsi, un rendez-vous pourra vous être donné à un moment de moindre affluence.
De plus, il est recommandé de porter un masque pour tous vos déplacements.
En pratique
Sur prescription de votre médecin traitant, vous pouvez obtenir des masques chirurgicaux gratuitement, en pharmacie. Les dotations sont calculées par personne, en fonction d'un besoin évalué par jour et par semaine. Les masques fournis sont, sauf mention contraire sur l’ordonnance (à discuter donc avec votre médecin), des masques chirurgicaux.
Les personnes à très haut risque de développer une forme grave de covid-19 (par exemple, lorsque le niveau des globules blancs est très bas pendant et après une chimiothérapie) sont dotées de 10 masques par semaine.
Pour plus d’informations :
» Pendant l’épidémie comment puis-je continuer à m’occuper de ma santé sans me déplacer (renouvellement d’ordonnance, téléconsultation et télésoin) ?
• Le renouvellement d’ordonnance
Si vous avez un traitement chronique et que vous devez renouveler votre ordonnance qui est périmée : les pharmacies sont exceptionnellement autorisées à vous délivrer vos médicaments en informant simplement votre médecin.
Afin d'éviter toute interruption de traitement préjudiciable à votre santé, la pharmacie peut vous délivrer le nombre de boîtes garantissant la poursuite du traitement, en respectant la posologie prévue initialement. La délivrance ne peut être assurée que pour un mois.
Le dispositif s'applique également aux soins assurés par les infirmiers qui peuvent être poursuivis dans les conditions prévues par la prescription initiale.
MAJ juillet 2020 : cette mesure est désormais limitée aux seuls territoires où l’état d’urgence est encore en vigueur (Guyanne et Mayotte jusqu’au 30/10/2020)
• En cas d’impossibilité de vous déplacer en pharmacie hospitalière
Si vous n’avez pas la possibilité de vous déplacer à l’hôpital pour récupérer vos traitements auprès de la pharmacie hospitalière, vous avez la possibilité de demander à ce que cela puisse se faire auprès de votre pharmacie d’officine (pharmacie de ville). Vous devez en faire la demande. Contactez pour cela votre pharmacien de ville.
MAJ juillet 2020 : ce dispositif reste applicable après la sortie de l’état d’urgence
Pour plus d’informations :
- Renouvellement des ordonnances expirées, pendant l’épidémie de COVID-19 (pour les territoires encore en état d’urgence)
- Liste des soins concernés (Arrêté du 31 mars, JO du 01/04/2020)
• La téléconsultation et le télésoin
La téléconsultation vous permet de consulter à distance un médecin, une sage-femme ou un chirurgien-dentiste.
Le télésoin vous permet de communiquer avec un pharmacien ou un auxiliaire médical (infirmier, masseur-kinésithérapeute…).
La HAS (haute autorité de la Santé) a publié une fiche pour vous informer sur le fonctionnement de ces nouvelles pratiques.
Pour plus d’informations :
- Consulter la fiche de la HAS
- Les professions d’auxiliaire médical concernées par le télésoin :
» Dois-je rester confiné même après le 11 mai, date du déconfinement national ?
Le choix de rester confiné dépend certes de votre état de santé, mais également de vos souhaits et de vos craintes vis-à-vis de l’épidémie.
Le Conseil scientifique recommande aux personnes atteintes d’un cancer et en cours de traitement, de poursuivre un confinement strict et volontaire, qui les protège des risques de contamination. Contrairement au confinement obligatoire qui était en place jusqu’au 11 mai, le confinement volontaire a vocation à protéger les personnes plus fragiles.
Pour plus d’informations :
- Consulter le document du Comité scientifique
La HAS (haute autorité de santé) a publié un guide d’accompagnement pour les personnes atteintes d’une maladie chronique dans la levée du confinement. Dans l’encadré ci-dessous, vous trouverez des éléments d’orientation qui vous permettront de choisir la solution la mieux adaptée à votre situation.
Guide HAS – 13 Mai 2020
Accompagner le patient dans la décision partagée sur les modalités de levée du confinement et d’adaptation du mode de vie
-
Réponse rapide n°5 : Le médecin ou l’équipe de soin accompagne le patient dans la décision partagée sur les modalités de levée du confinement et d’adaptation de son mode de vie en prenant en compte des facteurs :
- épidémiologiques (prévalence du COVID-19 dans le département)
- médicaux (décompensation ou non de la maladie chronique, âge, obésité, autres risques de forme grave de COVID-19)
- liés aux préférences du patient, à sa compréhension et son adhésion aux mesures barrières, à ses conditions de travail et de vie , difficultés d’accès aux soins, environnement social et familial, vulnérabilité économique).
- Réponse rapide n°6 : Le poids respectif de chacun de ces éléments dans la décision sera appréhendé par le patient et le médecin ; l’état de santé ne peut être qu’un des éléments de la décision.
- Réponse rapide n°7 : Il est important de laisser un temps de réflexion au patient et de l’informer qu’il peut à tout moment revenir sur sa décision et en rediscuter.
Pour plus d’informations :
» Puis-je me déplacer dans des conditions optimales de sécurité; ?
Si vous êtes en traitement et potentiellement immunodéprimé(e), il est fortement recommandé de limiter vos déplacements au strict nécessaire (consultations médicales et traitement contre le cancer notamment).
Si possible, il est recommandé d’éviter les déplacements inutiles dans des lieux à forte population et les transports en commun.
Pour les déplacements nécessaires, comme lors d’une consultation chez votre médecin traitant, il est recommandé de porter un masque et de respecter les gestes barrières.
» Mes proches peuvent-ils se déplacer, si nous vivons sous le même toit ?
Les conseils exposés ci-dessus sont également valables pour vos proches vivant sous le même toit.
» Mon enfant a une maladie chronique. Comment l’accompagner ?
La HAS (haute autorité de santé) a publié une fiche à l’attention des professionnels, médecins généralistes notamment, concernant l’accompagnement des parents, de l’enfant et tout particulièrement de l’adolescent sur les modalités de levée du confinement pour leur permettre d’adapter leur mode de vie et d’envisager sereinement le retour aux activités habituelles grâce à une démarche de décision partagée.
Pour plus d’informations :
» Puis-je recevoir de la famille et des amis ? Quelles précautions prendre ?
En période de particulière fragilité (après une chirurgie ou un traitement qui entraine une baisse de l’immunité), mieux vaut éviter les contacts avec les personnes extérieures au foyer.
Si vous recevez des amis ou des membres de votre famille, il est recommandé de respecter les gestes barrières, et de porter un masque si la distance d’un mètre n’est pas possible.
Pour plus d’informations :
- Quelles précautions dois-je prendre au quotidien (Site de l’INCa)
» Symptômes du COVID-19 et Cancer : que faire ?
» J’ai des symptômes inhabituels de toux et de fièvre, que dois-je faire ?
Vous devez rapidement contacter votre médecin traitant et l’équipe médicale responsable de votre traitement à l’hôpital. Ils seront en mesure de vous orienter en fonction des symptômes que vous présentez. Il vous sera invariablement demandé de réaliser un test de dépistage.
A titre consultatif, le Ministère de la santé vient de publier une carte interactive des lieux où il est possible de se faire dépister du COVID-19 : consulter la carte
Pour plus d’informations sur le dispositif mis en place par l’Assurance Maladie pour diagnostiquer les cas de COVID (Contact COVID) :
» Un proche vivant sous mon toit a des symptômes de COVID-19 : que doit-il faire ?
Il doit suivre le même circuit que celui décrit ci-dessus : contacter son médecin traitant et réaliser un test de dépistage. Dans l’attente du résultat du test, il est recommandé qu’il garde un masque à domicile, pour éviter de contaminer les autres membres du ménage.
Si le test de dépistage est positif, il devra rester en isolement à domicile jusqu’à la fin des symptômes. Cependant, pour éviter qu’il ne vous contamine également, son médecin traitant peut aussi faire appel à l’Assurance Maladie pour trouver un logement temporaire.
» Je suis un proche d’une personne malade du cancer, et j’ai des symptômes du COVID-19 : puis-je lui rendre visite ?
Non, il est recommandé de rester en isolement (à domicile, ou dans un lieu temporaire d’hébergement si l’isolement à domicile n’est pas possible) le temps que les symptômes disparaissent.
Votre médecin traitant, qui assure le suivi de vos symptômes, vous conseillera sur le moment opportun où vous pourrez visiter votre proche malade d’un cancer.
» J’ai un collègue qui est atteint d’un cancer. Quelles sont les précautions particulières à prendre ?
Si vous n’avez aucun symptôme du COVID-19, les précautions à prendre vis-à-vis de votre collègue atteint de cancer sont le respect des gestes barrières, et le port du masque en cas d’impossibilité de garder une distance physique d’un mètre.
Si vous présentez des symptômes de COVID-19 : protégez-vous avec un masque chirurgical, consulter rapidement votre médecin et faites-vous dépister !
» Est-ce que le fait de fumer me rend d’avantage vulnérable au coronavirus ?
Le tabac serait synonyme d’un risque accru de complications graves, en cas d’infection due au COVID-19
Pour plus d’informations :
» Activité professionnelle, coronavirus et cancer
Certaines personnes, identifiées comme ayant un risque élevé de développer une forme sévère du Covid-19, doivent faire l'objet d'une protection particulière, même si elles ne sont pas malades.
Sur le plan professionnel, des dispositions spécifiques ont été prises pour permettre de les protéger.
» Reprise du travail des personnes à risque
Le Haut Conseil de santé publique précise ses recommandations relatives à la reprise d’une activité professionnelle des personnes à risque de formes graves de Covid-19.
Le HCSP rappelle que les risques liés à la reprise d’activité professionnelle sont dus à la possibilité d’être en contact avec une personne excrétant le SARS-CoV-2 sur le lieu de travail ou dans les transports collectifs utilisés pour se rendre sur ce lieu de travail, en l’absence de mesures de protection adaptées. Toutefois, le risque de contamination n’est pas plus important en milieu professionnel qu’en milieu communautaire.
Le HCSP souligne que le télétravail doit être privilégié lorsqu’il est possible.
Pour ces personnes la reprise de l’activité professionnelle doit être assortie des mesures suivantes :
- Hygiène des mains
- Respect strict de la distanciation physique
- Port d’un masque à usage médical à changer régulièrement
- Désinfection du poste de travail en particulier si ce poste est partagé.
En outre, le médecin du travail peut vérifier la compatibilité du poste de travail avec les mesures de protection recommandées. Il peut proposer un aménagement de ce poste (poste isolé, horaires décalés..) voire une éviction si les conditions de reprise ne garantissent pas la sécurité de la personne.
» Je suis une personne malade ou anciennement malade : je m’interroge sur ma reprise du travail
Si vous ne pouvez pas télétravailler, vous êtes tenu(e) de vous rendre à votre travail à moins que votre situation médicale nécessite une protection accrue dans la situation sanitaire actuelle.
Dans ce cas, vous pouvez faire l’objet d’une protection particulière et ne pas reprendre votre travail tout en percevant une rémunération. Vous devez pour cela fournir un certificat d’isolement.
Les personnes concernées ont été listées par décret.
Pour plus d’informations :
En pratique :
» Vous êtes salariés du secteur privé ou agricole
Jusqu’au 30 avril : vous avez pu bénéficier d’un arrêt de travail dérogatoire en vous autodéclarant sur le site Ameli.fr.
Depuis le 1er mai : vous pouvez bénéficier du chômage partiel avec une rémunération correspondant à 84% environ de votre salaire net (100% pour les personnes au SMIC).
- Vous avez reçu le certificat d’isolement par l’Assurance maladie si vous étiez déjà autodéclaré(e) avant le 1er mai
- Pour les nouvelles situations depuis le 1er mai, contactez votre médecin traitant pour avoir ce certificat d’isolement
- Les médecins du travail sont également habilités à délivrer ce certificat aux salariés vulnérables.
Pour plus d’informations :
» Vous êtes fonctionnaire
Les Fonctionnaires et contractuels de la Fonction Publique concernés peuvent faire une télédéclaration qui leur permettra d’obtenir un certificat d’arrêt de travail à remettre à leur employeur afin de bénéficier d’une Autorisation Spéciale d’Absence /ASA
Vous devez vous autodéclarer sur le site : declare.ameli.fr
Pour plus d’informations :
» Vous êtes travailleur indépendant (artisan, commerçant, auto-entrepreneur, artiste-auteur, profession libérale)
Le dispositif des arrêts de travail via le site de l’Assurance maladie est inchangé depuis le début de l’épidémie.
Vous devez vous autodéclarer sur le site : declare.ameli.fr
» Vous êtes exploitant du régime agricole (artisan, commerçant, auto entrepreneur, artiste-
Le dispositif des arrêts de travail via le site de l’Assurance maladie est inchangé depuis le début de l’épidémie.
Vous devez vous autodéclarer sur le site de la MSA : declare2.msa
» Cas particulier des personnels soignants
L’avis du HCSP prévoit explicitement que ce dispositif de télédéclaration sur le site de l’Assurance maladie ne s’applique pas aux personnels soignants des établissements de santé qui doivent être évalués au cas par cas en lien avec la médecine du travail de l’établissement en fonction de la gravité de la pathologie et de son évolutivité.
ATTENTION
Si vous êtes infecté(e) ou présentez les symptômes du coronavirus, contactez votre médecin qui pourra alors vous délivrer un arrêt de travail « classique ».
» Je suis une personne proche ou cohabitant avec une personne à risque élevé et je m’inquiète du risque que je lui fais prendre en allant travailler. Est-ce que je peux ne pas travailler ?
Jusqu’au 30 avril, en tant que personne cohabitant avec une personne à risque identifiée par le HCSP (haut conseil de la santé publique) vous pouviez bénéficier du dispositif dérogatoire des arrêts de travail prescrit par votre médecin afin de protéger votre proche fragile dès lors que vous ne pouviez pas télétravailler.
Depuis le 1er mai, vous relevez du chômage partiel et bénéficiez d’une rémunération correspondant à 84% de votre salaire net (100% si vous êtes au SMIC).
En pratique :
Adressez-vous à votre médecin traitant pour avoir un certificat d’isolement
» Mon enfant est malade et/ou reconnu handicapé : est-il possible que je n’aille pas travailler pour rester à ses côtés pendant l’épidémie ?
contenu à venir
» Je suis reconnu travailleur handicapé : dans quelles conditions vais-je pouvoir retourner travailler ?
Afin d’accompagner les entreprises dans le retour au travail des salariés en situation de handicap, le Ministère du travail a réalisé deux fiches conseil rappelant les vérifications à opérer et mesures à prendre :
Pour plus d’informations :
» Ma vie au quotidien
» Je n’ai pas pu faire certaines démarches, les administrations sont fermées, personne ne répond à mes sollicitations : que deviennent mes droits (allocations, renouvellement d’ALD, etc.) ?
De nombreuses mesures ont été prises afin que vous ne perdiez pas vos droits, que ce soit auprès de la sécurité sociale, de la MDPH ou pour le versement de vos allocations. Retrouvez les principales dispositions pouvant intéresser les personnes malades dans les tableaux ci-dessous.
1. Continuité des droits relatifs à la couverture médicale
Objet |
Mesure prise |
Source |
Ouverture des droits de base à l’Assurance maladie |
Les français de retour de l’étranger entre le 1er mars et le 1er juin 2020 bénéficient de la PUMa (protection universelle maladie) dès leur arrivée sur le territoire sans application du délai de carence de 3 mois de résidence. |
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ALD (affection de longue durée) |
Les ALD qui arrivent à échéance entre le 12 mars et le 31 juillet 2020 sont prolongées, dans les mêmes conditions, jusqu’au 31 juillet 2020. |
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CSS (complémentaire santé solidaire) |
Prolongation automatique de 3 mois à compter de la date d’échéance, des droits qui arrivent à échéance entre le 12 mars et le 31 juillet 2020. |
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AME (aide médicale de l’Etat) |
Prolongation automatique de 3 mois à compter de la date d’échéance, des droits qui arrivent à échéance entre le 12 mars et le 31 juillet 2020. |
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Ordonnances expirées |
Dans le cadre d’un traitement chronique, les ordonnances renouvelables dont la durée de validité est expirée peuvent être renouvelées afin de garantir la poursuite du traitement jusqu’au 31 mai 2020. |
|
Téléconsultation et télésoin |
Pendant la période de l’épidémie, toutes les consultations à distance, quel qu’en soit le motif, sont prises en charge à 100% par l’Assurance maladie. |
2. Continuité des droits aux prestations et allocations
Objet |
Mesure prise |
Référence |
AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé) |
Renouvellement des droits arrivés à échéance : |
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AEEH arrivée à échéance du fait de l’âge |
||
AAH (allocation aux adultes handicapés) |
Prolongation des droits en cours : |
|
Renouvellement des droits arrivés à échéance : |
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AJPP (allocation journalière de présence parentale) |
Le droit à l’AJPP peut être prolongé d’une durée maximale de 3 mois lorsque la durée prévisible du traitement de l’enfant justifiant le bénéfice de l’allocation, expire entre le 12 mars et la fin du dernier mois de l’état d’urgence sanitaire. Cette disposition s’applique dans le cas où le certificat médical de renouvellement n’a pu être établi ou adressé à l’organisme chargé du versement de l’allocation. |
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RSA (revenu de solidarité active) |
Renouvellement des droits en cours : |
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Allocations de chômage |
Prolongation des droits en cours : |
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Arrêt de travail et jour de carence |
A compter du 24 mars 2020 et jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire, le dispositif de jour de carence pour le bénéfice de l’indemnisation des arrêts de travail est supprimé dans l’ensemble des régimes, y compris dans les régimes spéciaux, dont celui de la fonction publique. |
3. Continuité des décisions de la MDPH
Les décisions de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) qui expirent entre le 12 mars et le 31 juillet 2020, sont prolongées de 6 mois, à compter de la date de son expiration.
Sont également concernés les accords qui ont expiré avant le 12 mars mais qui n’avaient pas encore été renouvelés à cette date. Pour ces accords, la prolongation prend effet au 12 mars 2020.
Pour plus d’informations :
» Je dois faire un dépistage du cancer du sein ou du cancer colorectal dans le cadre du dépistage organisé : dois-je m’y rendre ou puis-je différer la prise de rendez-vous ?
Reprise progressive des activités de dépistages selon les zones Covid-19.
Les invitations aux dépistages organisés des cancers (dépistage du cancer du sein, dépistage du cancer colorectal et dépistage du cancer du col de l’utérus) ont été suspendues pendant la période de confinement. Cependant, les examens de diagnostics, pour les personnes pour lesquelles le dépistage avait mis en évidence une anomalie, ont été réalisés de façon hétérogène et étalée, en fonction du maintien de l’offre de soins dans les Régions.
Reprise des dépistages
- la reprise des courriers d’invitation et de relance, effective au plus tard le 15 juin 2020 et le retour à l'ensemble des activités dans un délai de 3 mois.
- l’organisation d’un pilotage régional, sous l’égide de l’agence régionale de santé afin d’organiser la priorisation des activités et une stratégie de rattrapage. La reprise des activités de dépistage sera graduellement programmée en s’adressant en priorité aux personnes considérées comme prioritaires.
Chaque dépistage fait appel à des professionnels de santé, des modalités d’examens et d’analyses des résultats différents. La reprise progressive dépend de la situation de l'épidémie de COVID19 et des capacités sanitaires, ainsi que de la possibilité des médecins libéraux à reprendre leurs consultations dans le respect des gestes barrières.
Afin de pouvoir disposer au mieux des informations concernant le dépistage dans votre région vous pouvez contacter directement votre centre régional de coordination du dépistage des cancers.
Il est essentiel que la population « reprenne confiance », afin de ne pas risquer de retard au diagnostic, et de limiter les pertes de chance.
Nous vous invitons donc à prendre contact avec votre centre pour connaître les modalités organisationnelles mises en œuvre.
Coordonnées des centres régionaux de coordination des dépistages des cancers
Centre régional de coordination des dépistages des cancers | Adresse |
Adresse mail N° de téléphone |
Auvergne-Rhône-Alpes |
58 rue Robespierre |
|
Bourgogne-Franche-Comté |
3 rue du général de Billy |
adeca2158@orange.fr |
Bretagne |
7 rue Armand Herpin Lacroix |
crcdc.bretagne@orange.fr |
Centre-Val-de-Loire |
2 boulevard Tonnellé |
contact.cvl@depistage-cancer.fr |
Corse |
25 TER rue Luce de Casabianca |
franck.leduff@crcdc-corse.fr |
Grand-Est |
16 rue Graham Bell |
Contacts structures territoriales Grand Est.pdf - PDF 91,85 ko |
Guadeloupe |
Rue Firmin Moulin |
agwadec@wanadoo.fr |
Guyane |
13 boulevard Nelson Madiba Mandela |
agdoc@wanadoo.fr |
Hauts-de-France |
123 rue de Condé |
contact@crcdc-hdf.fr |
Île-de-France |
333 avenue Marguerite Perey |
guylaine.lierval@adc77.org |
La Réunion |
17 rue Amiral Decaen |
crcdc.reunion@orange.fr |
Martinique |
127 route de redoute |
Cancer du col de l'utérus : doccu@cancer-martinique.fr |
Normandie |
28 rue Bailey |
info@mathilde.asso.fr |
Nouvelle-Aquitaine |
21 avenue JF Kennedy |
laure.rebeyrotte@agideca.fr |
Occitanie |
180 rue Lamarck |
contact@adoc11.fr |
Pays-de-la-Loire |
5 rue Guérin |
capsante49@capsante49.fr |
Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Parc Mure - Bâtiment A |
contact13@depistage-cancers-sud.fr |
» J’ai besoin d’une aide à domicile et je m’inquiète des conditions dans lesquelles elle va pouvoir travailler pour éviter la contamination au coronavirus.
Le Ministère du travail publie une fiche à l'attention des employeurs et des salariés de l'aide à domicile, listant les mesures de protections contre le coronavirus à mettre en place.
Les conseils donnés se présentent en trois parties :
- Préparer : cette partie s'adresse plus spécifiquement aux services d'aide à la personne. Les conditions de travail que ces employeurs doivent mettre en place pour leurs salariés y sont précisées.
- Réaliser : cette partie est consacrée aux modalités d'intervention et de réalisation des tâches au domicile des personnes aidées.
- Vérifier : dans cette partie, sont listées les vérifications que les salariés de l'aide à domicile doivent mettre en place en fin de journée.
Pour plus d’informations :
» En matière d’alimentation faut-il suivre des règles d’hygiène particulière pendant l’épidémie ?
» Manger un aliment contaminé peut-il nous rendre malade ?
Aujourd'hui, aucune donnée scientifique ne laisse penser que le virus peut nous contaminer par voie digestive. Toutefois la possibilité d'infecter les voies respiratoires lors de la mastication d'un aliment contaminé ne peut pas être totalement exclue.
Si vous êtes malade, vous devez absolument éviter de manipuler des aliments et de cuisiner pour les autres.
» Quelles précautions prendre en rentrant de mes courses ?
RETOUR DU MARCHE / GESTION DES COURSES
Il faut tout d'abord se laver les mains.
On peut également laisser « reposer » ses courses à l'air libre (balcon, jardin, terrasse, etc.) après les avoir rapportées chez soi, pour une durée de trois heures (lorsqu'il ne s'agit pas de produits frais), puisque le virus causant la maladie ne peut survivre plus de 3 heures à l'air libre.
POUR LES EMBALLAGES
Les emballages peuvent avoir été contaminés par des mains souillées. Même si le virus causant la maladie ne peut survivre plus de 3 heures à l'air libre, nettoyer ses emballages reste cependant une précaution supplémentaire. Il faut :
- nettoyer avec un chiffon ou un essuie-tout à usage unique humide. Il n'est pas nécessaire d'utiliser de l'eau de javel.
- retirer les emballages avant de les ranger au réfrigérateur.
- se laver les mains soigneusement avant et après la manipulation de ces emballages.
Pour se débarrasser de virus plus résistants, le vinaigre blanc est inefficace.
» Quelles précautions prendre en cuisine ?
CUISINER
FRUITS et LEGUMES
Après un achat, avant de les consommer ou de les cuisiner, bien laver ses fruits et légumes.
L'eau claire suffit, n'utilisez surtout pas de désinfectant ou de détergent comme l'eau de javel, vous risqueriez une intoxication s'il était mal rincé. L'utilisation du vinaigre blanc pour rincer ses fruits et légumes n'est pas nécessaire. Il faut évidemment bien se laver les mains avant des les manipuler.
MANGER CRUS
Après lavage à l'eau claire, essuyer les aliments avec un essuie-tout à usage unique aide à éliminer d'éventuelles particules virales. Ces gestes sont particulièrement importants lorsque les fruits et légumes sont mangés crus.
Vous pouvez également les peler comme pour les pommes ou les poires. Pour les crudités, un lavage à l'eau claire suffit à diminuer le risque de transmission par contamination croisée, tel le risque de transmission du virus par les mains.
MANGER CUITS
Il est important de laver ses fruits et légumes à l'eau claire. Pour les légumes, une cuisson à 63°C (feu moyen) pendant 4 minutes suffit pour détruire le virus potentiellement présent.
» Contact de surfaces contaminées ?
En l'état des connaissances, le risque de toucher le virus en manipulant des objets ayant été contaminés ne peut être exclu. Certaines études réalisées dans des conditions expérimentales démontrent que le virus peut rester plus ou moins actif sur des surfaces inertes. Le risque est considéré comme théorique et faible.
Il faut donc ne pas se toucher le visage durant ses achats, se laver les mains lorsque l'on rentre chez soi et essuyer les emballages avec un essuie-tout humide.
» Comment nettoyer des surfaces potentiellement contaminées ?
Afin de nettoyer des surfaces potentiellement contaminées, il faut utiliser des produits ménagers permettant d'effacer toute trace du virus.
- Vous pouvez utiliser par exemple l'alcool à 70°C, très efficace, pour désinfecter les poignées de porte, les claviers d'ordinateur ou de tablette.
- Si vous utilisez de l'eau de javel, manipulez ce produit avec précaution car il est fortement oxydant et caustique pour la peau, les muqueuses et les matériaux.
- Le téléphone, en contact direct avec les mains et le visage, peut être un vecteur important de transmission du virus. Vous pouvez utiliser des lingettes désinfectantes ou de l'essuie-tout imbibé d'alcool ménager pour désinfecter l'écran du smartphone.
Source : ANSES