Septembre en Or
Tous unis contre les cancers pédiatriques
Tous unis contre les cancers pédiatriques
Depuis plusieurs années, le mois de septembre est dédié à la lutte contre les cancers de l’enfant, de l'adolescent et du jeune adulte (AJA). Chaque année en France, près de 2 500 enfants, adolescents et jeunes adultes sont touchés par ces maladies. Qualifiés de rares, ces cancers, très différents de ceux des adultes, sont la première cause de décès par maladie chez les moins de 20 ans.
Par le biais de son appel à projets "Enfants Adolescents et Cancer", la Ligue s'engage en faveur de la recherche sur ces maladies avec deux objectifs : Guérir plus de cancers pédiatriques et adolescents et les guérir mieux.
Les chiffres clés
Près de 20 %
des cancers pédiatriques restent sans réponse thérapeutique satisfaisante.
Environ 1 800 enfants
de moins de 15 ans sont touchés par la maladie sur le territoire métropolitain.
39 projets de recherche
ont été soutenus par la Ligue en 2023, pour un montant de 4,49 M€.
Le soutien de la Ligue à la recherche
Le soutien de la Ligue à la recherche
Grâce aux progrès thérapeutiques depuis une cinquantaine d’années, aujourd’hui un peu plus de 8 enfants/adolescents sur 10 touchés par le cancer sont encore en vie 5 ans après le diagnostic.
Toutefois, ces guérisons sont fréquemment obtenues au prix d’effets secondaires importants et au long cours. Par ailleurs, environ 20 % de cancers pédiatriques restent réfractaires aux traitements standards ou rechute avec un pronostic insatisfaisant.
La Ligue, est le premier et le seul financeur associatif de la recherche sur les cancers à développer un programme de financement spécifique avec une enveloppe budgétaire dédiée à la recherche sur les cancers des enfants, des adolescents et des jeunes adultes.
En 2023, 39 projets de recherche soutenus pour un montant total de 4,5 millions d'euros.
Innovation thérapeutique : du laboratoire de recherche au lit du jeune patient
Innovation thérapeutique : du laboratoire de recherche au lit du jeune patient
Le développement des médicaments nécessite plusieurs étapes, les premières - appelées « phases précoces » - étant conduites dans des centres spécialisés : les CLIP2 (Centres de Phase Précoce labellisés INCa). Cofinancés par la Ligue contre le cancer et l’Institut National du cancer depuis 10 ans, ce sont des centres spécialisés au sein d’établissements de santé qui permettent d’accélérer l’accès aux thérapies innovantes des plus jeunes patients. Huit centres sont financés sur le territoire : Île-de-France, Lyon, Bordeaux, Nantes/Angers, Lille, Strasbourg et Marseille, dans lequel le Pr. Nicolas André y consacre ses travaux.
Focus sur certains projets
Des avancées pour de nouveaux traitements
Des projets de recherche en biologie sur les mécanismes à l’origine des tumeurs et de leur résistance aux traitements qui se fondent sur des modèles de tumeurs miniatures. Ces outils innovants permettent d’aller plus vite dans la sélection des cibles candidates à un médicament.
Comprendre la résistance et identifier les cibles
Le projet sur les gliomes infiltrants du tronc cérébral, piloté par Natacha Entz-Werlé : l'étude de modèles cellulaires reproduisant fidèlement les tumeurs telles qu’elles se développent chez les jeunes patients, des organoïdes, devrait permettre de comprendre comment elles deviennent résistantes à la radiothérapie..
Le projet RHABDOrigin sur les rhabdomyosarcomes, piloté par Marie Castets : l'équipe a mis au point un modèle, une tumeur miniature, qui reproduit fidèlement les caractéristiques des tumeurs des jeunes patients. Ce modèle permet de tester efficacement un grand nombre de molécules thérapeutiques et, ainsi, d’accélérer la découverte des pistes de traitement les plus prometteuses.
Innover pour guérir
Le projet GRACE sur les neuroblastomes, piloté par Gudrun Schleiermacher : l'idée des chercheurs est de développer un système miniaturisé, une micropuce, dans lequel des cellules cancéreuses issues de la tumeur de chaque patient seront exposées à un grand nombre de médicaments différents. Cette puce permettra de tester très rapidement l’efficacité des médicaments à tuer les cellules cancéreuses.
L'après cancer, avec moins de séquelles
Les traitements des cancers de l’enfance peuvent engendrer des effets indésirables au long cours. Médecins et chercheurs s’attachent depuis quelques années à les décrire afin d’adapter les traitements. La préservation de la fertilité est un des enjeux de ces recherches, la Ligue en a fait un des axes majeurs de sa politique de soutien depuis une vingtaine années.
Vivre après la maladie
Le projet FERTILEA, piloté par Blandine Courbière : le projet a mis en évidence une réduction importante du volume utérin chez les survivantes d’une leucémie aiguë traitée dans l’enfance. Les grossesses de ces femmes doivent donc être prise en charge spécifiquement.
Agir en collectif
Ensemble nous pouvons aller plus loin, aidez-nous à lutter contre les cancers pédiatriques en faisant un don à la Ligue contre le cancer et ainsi financer nos 4 missions : la recherche, l’accompagnement des personnes malades et de leurs proches, la prévention et la démocratie en santé.
La Ligue contre le cancer est le premier financeur associatif de la recherche en France, et c'est grâce à votre soutien indéfectible !
Cancers pédiatriques et malinformation
Le terme épidémie correspond à l’augmentation rapide d’une maladie à un endroit et dans un laps de temps donné. Le registre national des cancers de l’enfant, placé sous la responsabilité de l’Inserm, recense tous les enfants et adolescents domiciliés en France et atteints d’un cancer ou de certaines tumeurs bénignes avant l’âge de 18 ans. Les données qu’il compile – depuis 1990 pour les hémopathies malignes et 2000 pour les tumeurs solides – ne montrent pas d’augmentation importante des cas mais une incidence plutôt stable des cancers pédiatriques sur les 20 dernières années, il est donc incorrect de parler d’épidémie de cancers pédiatriques aujourd’hui en France.
Il est aujourd’hui admis que 10 à 15 % des cas de cancers pédiatriques sont liés à des facteurs génétiques favorisants. Ceci ne signifie pas pour autant que la part restante, 85-90 %, est liée à l’environnement. Des causes génétiques encore non identifiées et d’autres mécanismes comme des mutations somatiques peuvent être évoquées. Si l’état des connaissances scientifiques ne permet pas d’exclure un effet de l’environnement (exposition in utero, périnatale, etc.), il n’a encore jamais été fait la démonstration d’un lien direct entre une cause environnementale et un cancer pédiatrique. La nature biologique particulière des cancers de l’enfant, il s’agit principalement de tumeurs embryonnaires, et les conditions de leur survenue font qu’il n’est pas possible d’extrapoler à ces maladies ce qui est connu du rôle de l’environnement dans les cancers de l’adulte.
Les cancers pédiatriques
Chaque année depuis 2004, la Ligue maintient un appel à projets de recherche annuel récurrent sur les cancers des plus jeunes, enfants, adolescents et jeunes adultes. Sur les cinq dernières années, le montant total de l’investissement de la Ligue dans la recherche sur ces cancers s’est élevé à près de 18 M€.