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Marathon de Paris 2025 - Témoignage de Valentin
Marathon de Paris 2025 : Un témoignage inspirant de solidarité et de courage Cette année, 12 yvelinois.es participent au Marathon de Paris pour soutenir la Ligue contre le cancer. Parmi eux, Valentin, un coureur pas comme les autres, a choisi de courir pour la Ligue, en dépit de son propre combat contre la maladie.
- Qu'est-ce qui t'a poussé à t'inscrire au Marathon de Paris au profit de la Ligue contre le cancer ?
C’est juste après le Marathon de 2024 que le projet d’y participer s’est installé. Lors d’un travail d’été, j’ai revu un ami de longue date, complètement par hasard. Je lui ai donc partagé cette idée qui prenait de plus en plus de place dans ma tête et lui étant très investi depuis maintenant 3 ans dans la course à pied. Il m’a donc proposé de m’accompagner durant cet événement, et m’a fait connaître « Les dossards solidaires », c’est à dire courir pour une association. Il a été tout de suite évident pour moi de courir pour la Ligue contre le cancer, étant moi-même atteint de cette maladie.
Encore sous traitement, mon ami m’a aidé à m’entraîner. Le fait de l’avoir près de moi durant cette préparation m’a d’autant plus motivé à participer à ces 42km.
- Quelle importance accordes-tu à la cause du cancer dans ta vie personnelle ?
C’est en mars 2023 lors d’un séjour à l’étranger que des douleurs au thorax et à la jambe sont apparues. J’ai été diagnostiqué d’un rhabdomyosarcome embryonnaire métastatique. Mes proches sont très étonnés de la manière dont je gère cette maladie. Je n’y pense pas, je fais confiance aux médecins, à la science et surtout à la vie. Je ne me considère pas comme « un battant », juste un peu diminué quelques fois, notamment la faute aux traitements.
Le cancer est une maladie qui se retrouve dans beaucoup de foyers, dans le mien c’est tombé sur moi à l’âge de 22 ans. C’est un curieux voyage, je n’ai pas l’impression d’en souffrir moralement, comme certaines personnes que j’ai pu croiser dans mon parcours de soin. Évidemment, ce n’est pas facile à vivre, que ce soit pour moi ou pour mes proches, mais tout le monde à toujours été plutôt optimiste malgré les difficultés et les mauvaises nouvelles.
Cette course est symbolique pour moi, ça me permet de montrer une autre vision de la gestion de la maladie, de me réapproprier mon corps et de lui faire du bien dans un moment où il a été énormément attaqué.
- Quel a été ton plus grand défi en préparant ce marathon, et comment l’as-tu surmonté ?
Je pense que le plus dur a été de maintenir un entraînement de qualité et plutôt chargé alors que mes traitements sont toujours en cours. Deux semaines sur deux, j’ai des injections de chimiothérapie, et celles-ci me fatiguent forcément un peu, me barbouillent où me rendent un peu plus paresseux. J’ai su adapter mon planning au profit de mon corps, lui laisser du temps pour récupérer, c'est-à-dire m’organiser pour être optimal dans ma préparation.
- Quel message aimerais-tu faire passer aux personnes qui te soutiennent dans cette course, et à celles qui vont bénéficier des fonds récoltés ?
On me demande souvent si ce n’est pas trop dur, comment est ce que mes proches le vivent, si je me projette dans l’avenir. Je prends les choses au jour le jour, sans vraiment me poser de question. C’est parfois un peu déconcertant pour certains, mais au contraire je pense que c’est une belle façon d’affronter les choses. C’est probablement une manière de me protéger ainsi que mon entourage.
Je les remercie pour avoir respecté mon choix d’être moi, de le vivre comme je l’entendais, de me soutenir dans mes projets sans me démoraliser, de ne pas voir en moi seulement la maladie.
J’aimerais que ce message de sérénité face aux traitements soit un peu plus exposé. Ne pas trop se renseigner m’a aussi permis d’avancer, laisser son destin entre les mains des médecins, faire confiance et surtout continuer de se projeter dans la vie.
Faire comme si la maladie n’était qu’un passage, une période de vie, et justement j’espère que grâce à cet argent, la recherche et tout ce qui est mis en place pour le bien-être et le confort des malades continuera d’évoluer.
- Comment penses-tu que le sport peut être un vecteur de sensibilisation pour des causes importantes comme celle-ci ?
Personnellement, étant quelqu’un de sportif depuis toujours et ce avant la maladie, il a été évident pour moi de reprendre une activité physique dès que cela a été possible. Je me suis rendu compte que le sport était plus que ça, c’est un mode de vie. Le fait d’être malade me l’a fait encore plus ressentir, il faut prendre soin de son corps, de son sommeil, de son alimentation. Facile à dire mais moins facile à faire, le sport permet de réunir, de partager à ce sujet, de faire de belles rencontres et de se dépasser.
Les événements sportifs qui permettent aux associations d’être vu et soutenu, ne peuvent qu' aider à la sensibilisation de certaines maladies, de causes environnementales et sociétales etc. Lors du Marathon de Paris, les dons et les foulées des coureurs pour la Ligue contre le Cancer mettent en lumière le nombre de personnes touchées de près où de loin, prouvent que cette maladie n'arrive pas qu’aux autres et surtout qu’il est important de s’entre aider.
Valentin.
Comme Valentin, vous pouvez contribuer à cette cause en faisant un don.
Vous êtes touchés par la maladie ? Le comité des Yvelines est là pour vous et vous accompagne. Tel : 01 39 50 24 51
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