La prévention des cancers

Les cancers sont la résultante d'une accumulation complexe de facteurs : mode de vie, hérédité et environnement. Certains facteurs sont incontournables, mais d'autres peuvent et doivent être contrôlés.

40% des cancers sont évitables ! En modifiant certaines habitudes ou notre mode de vie, nous pouvons agir au quotidien.

Les premiers facteurs de risque de cancer sont le tabac et l’alcool

Le tabac est directement responsable de cancers bronchiques, de la vessie ou de la vésicule biliaire. Le tabagisme actif et/ou passif est le premier risque à éradiquer pour un mode de vie équilibré. L’arrêt du tabac permet de réduire le risque de cancer. Voir tous les conseils ici.

L'alcool, et particulièrement lorsqu'il est associé au tabac majore le risque de développement des cancers de la langue, de la gorge, de l'œsophage du pharynx, du sein et du foie. En France, 7 % à 10 % des cancers seraient associés à une consommation d'alcool trop importante. Il est conseillé de limiter sa consommation d'alcool à 10 verres par semaine, sans dépasser 2 verres par jour, et avec 2 jours d’abstinence par semaine.

Une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique jouent aussi un rôle protecteur dans l’apparition des cancers

Aujourd'hui, de nombreuses affections cancéreuses sont imputables à un déséquilibre alimentaire. L'influence de l'apport calorique et sa transformation en graisses semble de plus en plus établi dans le développement des cancers du sein, du côlon, de la prostate et de l'endomètre. L'obésité joue un rôle important dans les cancers du côlon ainsi que du cancer de la prostate chez l'homme et du sein chez la femme. Dans ce contexte, surveiller son poids et son alimentation devient essentiel dans le cadre de la prévention du cancer. L'alimentation se doit d'être variée et équilibrée, adaptée aux besoins métaboliques individuels. Il n'y a pas d'aliment miracle contre le cancer.

La sédentarité constitue l'autre cause de développement du surpoids et donc de cancer. Dans tous les cas, une activité physique adaptée à la condition de chacun s'impose. Moralement et physiquement, les bienfaits de l'activité sportive sont démontrés. Elle contribue à l'entretien et au maintien de la santé. Une demi-heure de marche chaque jour ou une heure d'activité sportive vigoureuse par semaine sont de bonnes habitudes à adopter pour limiter les risques de cancer. Son action préventive et son rôle dans la prévention des récidives sont donc clairement démontrés.

 

L'exposition au soleil

L'exposition au soleil est un facteur de risque pour les cancers de la peau. Ceux-ci apparaissent principalement au niveau des zones exposées du visage, des bras et des mains. Il est recommandé d’éviter l’exposition au soleil, de se couvrir en portant t-shirts, lunettes, chapeaux, et d’éviter de s’exposer entre 12h et 16h. Lorsqu’il n’est pas possible d’éviter de s’exposer, l'utilisation de crèmes solaires à forts indices de protection est vivement encouragée.

De nombreux produits chimiques, agents physiques ou poussières biologiques

Ils peuvent s'avérer extrêmement dangereux pour la santé de l'appareil respiratoire. Ces substances constituent un réel danger en cas d'exposition prolongée et sont souvent à l'origine de cancers professionnels ou environnementaux :

  • L'amiante
  • Le radon
  • La pollution atmosphérique
  • Les rayonnements selon leur type et leur qualité
  • Le glyphosate utilisé dans les produits de jardinage
  • Le nickel
  • L'arsenic 

Dépistage : l'autre prévention et une chance de rattrapage

La prévention secondaire des cancers s'adresse à des individus qui ne sont pas malades mais qui présentent un certain risque. Il s'agit du dépistage, qui consiste à rechercher de façon systématique dans une population en bonne santé sans symptômes les porteurs de facteurs/signes pouvant les mettre dans une catégorie à risques de cancers. C’est le rôle du test de dépistage de déterminer les personnes chez qui des analyses diagnostiques sont nécessaires s’il est positif. Le dépistage vise à abaisser la mortalité liée au cancer, seul critère permettant de juger de son efficacité.

Les dépistages permettent également de détecter les cancers tôt et donc de mieux de soigner. Le dépistage organisé incite l’ensemble des personnes concernées à se faire dépistage, mais un dépistage personnalisé peut être proposé aux personnes qui présentent des facteurs de risque particulières ou des antécédents personnels et/ou familiaux.

Les dépistages organisés sont les suivants :

  • le dépistage du cancer du sein : les femmes de 50 à 74 ans sont invitées, tous les deux ans, à se faire dépister (mammographie et examen clinique) ;
  • le dépistage du cancer colorectal : les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités, tous les deux ans, à réaliser à domicile un test de recherche de sang dans les selles ;
  • le dépistage du cancer du col de l’utérus (depuis 2018) : les femmes de 25 à 65 ans sont invitées, tous les trois ans, à se faire dépister (test de dépistage cervico-utérin).
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