Le moral est important. Il permet de traverser les moments difficiles et il ne faut pas toujours penser au pire. L’important est de garder l’espoir et de ne pas échafauder des hypothèses tant que le diagnostic n’est pas posé. Et si vraiment, une intervention était nécessaire, nous sommes plusieurs à avoir témoigner ici combien la médecine en ce domaine , était performante.
Si vraiment, vous avez du mal à gérer votre angoisse, ne vous débattez pas seul et n’hésitez pas à vous faire aider.
C’est important de ne pas rester seul.
Témoignage Lobectomie
Merci pour votre réponse
Bonjour à tous et merci infiniment pour vos précieux témoignages,
Je me retrouve moi aussi embarquée dans cette drôle d’aventure dont je me serais bien passée.. j’ai 26 ans, suis asthmatique et n’ai jamais fumé
Mon nodule de 28mm a été découvert lors d’une radio des poumons aux urgences car j’avais une toux persistante avec des douleurs au thorax
À partir de là tout s’est enchaîné, tepscann qui démontre une activité anormale, rendez vous pneumologue, chirurgien thoracique.. je réalise peu à peu que ma vie va changer et cela me terrifie
J’ai déjà de grosses difficultés respiratoires dues à mon asthme et j’ai peur que respirer devienne un vrai calvaire après cette opération ..
De plus, je travaille principalement en extérieur, j’ai une ferme pédagogique (une trentaine d’animaux) au sein de laquelle j’accueille principalement des enfants en situation de handicap (je suis éducatrice spécialisée). Mes animaux sont ma raison de vivre et il est inimaginable pour moi de ne plus être capable de m’en occuper …
S’ajoute à cela les gros soucis financiers rencontrés dûs a mon statut d’indépendante qui ne me donne quasiment pas de droit, la question est comment subvenir à mes besoin ainsi qu’à ceux de mes animaux durant toute cette période d’arrêt.. alors je cherche désespérément des aides à droite à gauche
Et bien sûr, l’angoisse principale, l’opération, n’ayant jamais subit aucune intervention chirurgicale cela me terrifie, drain thoracique, sonde urinaire, péridurale, douleur.. je suis vraiment apeurée par tout ça
Le chirurgien me prévoit trois semaines dans un centre de rééducation respiratoire suite à l’opération, êtes vous également passés par cette étape ?
Je tiens vraiment à souligner votre courage qui m’a fait chaud au cœur en lisant vos témoignages, j’espère avoir autant de forces que vous tous
Merci de m’avoir lu
Florine
Il est normal d’être angoissé et de se poser des rs de questions. Je le dis souvent, chaque cas est different. Pour autant, la chirurgie pulmonaire est au top et il n’y a pas lieu de s’inquiéter. La douleur est prise en charge et les équipes soignantes font le maximum pour que tout se passe aiu mieux. J’ai commencé à temoigner sur ce site la nuit qui a suivi mon opération. J’ai parlé sans filtres et franchement, je n’ai vraiment pas souffert.
Cela fait 5 ans que j’ai été opéré. Vous dire que tout est comme avant serait mentir. Avec un lobe en moins, je suis forcément plus vite essoufflé à l’effort, mais ce n’est rien et je dois juste prendre le temps de faire les choses.
C’est une chance de pouvoir être opéré. Prenez cela comme une opportunité, non comme une épreuve insurmontable. Le moral joue beaucoup dans la convalescence. Prenez le temps, respectez les consignes de votre médecin et tout ira bien.
Bon courage
Xavier
Bonjour suite à un cancer colorectal on avait découvert un nodule au poumon. L’opération me faisait tellement peur et finalement tout c’est tellement bien passé, je suis rentré à l’hôpital un dimanche, opérée lundi et de retour à la maison le mercredi. Trois semaines de douleurs dorsales et après plus rien. Après trois mois je respire comme avant après l’effort sportif. Bon courage
Merci pour ce témoignage qui montre combien il est inutile de s’inquiéter outre mesure. Il est normal d’avoir peur mais il faut surtout retenir que dans la grande majorité, les gens qui sont passés par là, retrouvent très rapidement une vie quasi normale
Bonne continuation
Xavier
Merci beaucoup pour vos retours qui m’aident à relativiser, j’espère pouvoir vous témoigner que tout s’est bien passé une fois l’opération terminée
Elle est prévue au 21 Février, je vous donnerai des nouvelles.
Merci encore
Florine
Oui ce serait sympa. Cela peut aussi aider d’autres personnes à relativiser.
De mon côté, j’avais hâte que l’on m’enlève cette tumeur. Du coup, l’impatience l’a emporté sur la peur. J’étais presque soulagé d’arriver en salle d’opération. Et surtout me suis refusé à lire des choses negatives autour de la maladie. Je suis resté résolument optimiste et franchement ça m’a permis de traverser au mieux cette épreuve. Et d’en sourire après.
Je comprends, je suis partagée entre la hâte d’en être débarrassée et l’angoisse de ce jour tant redouté qui approche.. je serais probablement soulagée à mon réveil
Concernant la cicatrice pour la thoracoscopie l’avez vous gardée longtemps ?
Bonsoir
Je suis toujours très heureuse de voir que nos temoignages peuvent apporter du réconfort et rassurer dans les moments difficiles. Florine tu es bien jeune et je n'ai aucun doute que tu auras tout le courage nécessaire pour faire face comme chacun d'entre nous ! Ne tinquiète pas cette intervention est très maîtrisée par les équipes de chirurgie thoracique ! Ils font un travail d'orfèvre et les cicatrices sont minimes celle du drain était plus grande que celles de là lobectomie cest dire ! Et quasiment plus rien aujourd'hui..
Tiens nous informés de la suite et sois tranquille tout ira bien 😊
Douce soirée
Bonsoir
Je m’appelle Xavier, j’ai 55ans et je ne fume pas. Le 17 janvier, suite à une simple radiographie des poumons, une densité suspecte a été découverte. Confirmation par scanner. Mis sous antibiotiques 8 jours, s’agissant peut-être d’une infection mal soignée. Scan de contrôle toujours le même nodule de 2,4 cm ! Rdv pneumologue qui me prescrit un TepScan pour vérifier si le nodule est actif. 10 jours après, les résultats tombent. Activité du nodule confirmée et direction chirurgien thoracique. Pas belle la « bouboule », me dit-il d’emblée. Le courant passe, il est sympa. Il regarde les radios, les scanners, le TepScan et m’explique en détails pourquoi il faut passer par la case chirurgie. Le nodule est trop haut sur le poumon droit et difficile à atteindre pour une biopsie. Il m’explique que si le nodule est cancéreux le fait de retirer l’aiguille pourrait essaimer ailleurs des cellules malignes. De plus il est assez gros et se situe à l’intersection des 2 lobes. Il me dit néanmoins que mon dossier va être étudié en commission pluridisciplinaire. Une semaine après il m’appelle pour me dire qu’il faut bien opérer et que je rentre en clinique le 17 mars. Entre temps, prises de sang, énumération du groupe sanguin et rdv anesthésiste. 15 jours d’attente durant lesquels je suis venu sur ce forum pour essayer de comprendre et imaginer mon futur parcours. 15 jours agités, mais plutôt serein, souhaitant avant tout que soit ôté ce nodule. Entre temps, coronavirus oblige, le confinement est de mise. Les informations sont anxiogènes et je décide de les zapper. J’appelle toutefois le chirurgien pour savoir si mon intervention est maintenue. C’est le cas car considérée comme urgente. Ma femme me dépose donc à la clinique le 17 au soir aucun visiteur dans ce contexte de crise n’étant accepté. Prise en charge sympathique du personnel médical qui m’accompagne dans ma chambre. On me rase torse, aisselles et dos. On me donne un flacon de betadine pour me doucher. Moitié soir et autre moitié pour le matin. Le chirurgien passe me voir et me demande si j’ai des questions. Paradoxalement non. Je passerai le premier à 8h. J’ai hâte. Repas léger et à partir de minuit plus rien. Pas même de l’eau alors qu’il fait très chaud dans la chambre. Nuit agitée. Je suis à côté de la salle de repos des infirmières. Je les entends rire et ça fait du bien. Sommeil par intermittence et à 6h c’est le réveil. Douche à la betadine et j’enfile la blouse. L’infirmière vient me donner un calmant qu’elle m’injecte dans la bouche avec seringue. C’est immonde. Derniers sms à la famille, aux amis et je coupe tout en attendant les brancardiers. A 7h ils sont là et m’emmènent au bloc. Je regarde les couloirs défilés et je me dis que le grand jour est enfin là. On m’installe et l’équipe du bloc se présente. Le médecin anesthésiste me dit qu’il va poser une perfusion et là, rideau ! Il est 7h45. J’ouvre les yeux, une infirmière me touche la perf. Je pense encore être au bloc et que l’opération va démarrer. Je n’ai pas mal, je respire bien. En fait il est 14 h et suis en salle de réveil. C’est fait. Aucune gêne, aucune douleur. Suis limite euphorique... on me transfère aux soins intensifs. Chambre vitrée. Personnel aux petits soins. Je réalise que c’est fini et je suis heureux. J’alterne sommeil et veille. On me redonne mon tel, précieux sésame vers l’extérieur en ces temps de confinement. J’appelle ma femme, laisse des sms, la vie reprend. Mais l’anesthésie s’estompe et la douleur pointe son nez. Je n’ose tousser. Il est 18 h je remarque juste que j’ai une perfusion à gauche, un drain à droite et des électrodes torse. Suis relié à une machine et mes constantes relevées toutes les 2 heures. On m’enlève le tuyau d’oxygène que j’avais dans le nez. Le chirurgien passe me voir, me dit que tout s’est bien passé. Il a pu faire l’intervention par assistance video. Moins lourd pour moi pour les douleurs post opératoires. J’ai même droit à un plateau repas. Pas faim et seul le yaourt me fait envie. La nuit arrive. Je n’ai pas vraiment mal à condition de ne pas bouger. Je dors peu. La température est prise toutes les 2 h et le pansement vérifié. Je ne peux pas aller aux toilettes, je n’ai pas de sonde et j’ai un pistolet. Uriner devient une aventure. Au matin, j’estime la douleur à 6 sur une échelle de 0 à 10. Je n’ai pas de morphine mais du paracetemol en perfusion. On me fait la toilette. Prise de sang