La cicatrice s’est bien estompée. Elle reste visible et me rappelle qu’il faut savoir profiter de chaque instant. Vos questions sont légitimes, mais elles ne doivent pas vous angoisser outre mesure. Gardez seulement à l’esprit que c’est pour votre bien.
Témoignage Lobectomie
Pour moi une des cicatrices est sous la poitrine donc on ne la voit pas et deux autres assez petites une de côté et l’autre dans le dos mais pas très grande. Ça ne me dérange pas plus que ça. Elle vont s’estomper. Prévoyer peu être un soutien gorge sans armature pour la sortie de l’hôpital.
Bonjour
Suite a tous mes examens dont je n'ai pas encore eu les résultats, un rdv téléphonique est fixé ce lundi avec mon médecin. Je vais savoir ce qu'il en est. C'est très angoissant . Le weekend est long. Portez vous bien
Vous en saurez plus lundi, Votre angoisse est légitime, mais il est important dans cette phase de doutes, de garder le moral et d’essayer de se raisonner. Je suis passé par là et je n’arrêtais pas de chercher de l’information en imaginant toujours le pire. Avec le recul, je me dis que j’aurais mieux fait de canaliser cette énergie à me booster plutôt qu’à me fatiguer davantage. Je sais que chaque cas est différent, mais me concernant, au-delà des résultats, sachant que la tumeur était là, je n’avais qu’une hâte. Me la faire enlever. En restant actif, j’ai réussi à garder le moral. Et sincèrement celui-ci est primordial tout au long des différentes étapes.
Bon courage
Bonjour et merci pour votre réponse. Le souci pour moi en tout cas c'est que je suis célibataire. J'ai mes enfants de 28 et 25 ans et même s'ils vivent avec moi ils font leur petite vie et cet tout a fait normal. J'ai fait une grosse dépression de 2008 a 2012 et je n'ai plus jamais été la même personne. Le moral n'a plus jamais été au beau fixe. Ma famille hormis mon frère qui habite dans le sud et moi en région parisienne, il 'y a personne. Quand on tombe en dépression les gens disparaissent de votre quotidien. Le seul lien social c'est mon travail et suite à mon pneumothorax et dans l'attente des résultats, mon état de fatigue et l'angoisse mon médecin m'a arrêté pour un mois ce que j'ai très mal vécu. Je me retrouve seule avec ces angoisses et je n'ai plus goût a rien. Je survie. J'aimerai tellement être comme vous tous et trouver la force de faire face à cette situation mais je crois que je ne suis pas assez forte pour cela. Je sais que ce n'est certainement pas ce que vous voulez lire mais contrairement à vous je ne suis pas entourée de plein d'amis qui sont là pour me soutenir. Et puis je n'arrive pas a arrêter de fumer et je me sens coupable de ne pas y parvenir. Je viens de commencer du yoga j'espère que cela va m'aider un peu.
Je comprends
Si cela vous permet d’avancer et de relativiser, j’ai appris que j’avais un cancer du poumon en plein covid et j’étais non fumeur. J’ai ete seul et isolé confinement oblige, durant les moments les plus difficiles. J’en voulais à la terre entière. C’est aussi pour cela que je me suis mis à écrire. Le moral est important. Ne baissez pas les bras, au moment ou vous devez être forte. La maladie éloigne des personnes mais d’autres apparaissent. Si vraiment, le diagnostic d’un cancer devait tomber, la ligue du cancer peut vous aider à travers les soins supports qu’elle propose. Pour ma part j’y ai trouvé réconfort, ecoute et bienveillance. Ne restez pas seule. Et surtout avant que le diagnostic ne soit posé, il est inutile de penser au pire. Je ne me sens pas plus fort que vous. Je veux juste vivre le mieux possible en comprenant la maladie, sans qu’elle ne prenne le dessus. Profiter de chaque instant.
Evitez de vous projeter. Vivez simplement l’instant et demain sera un autre jour.
Faites les choses que vous aimez. Occupez vous l’esprit pour ne pas laisser la maladie vous envahir
Xavier
Merci Xavier pour vos mots réconfortants. Oui cela a dû être une période très difficile pour vous en plein COVID. Je vais essayer de profiter de chaque instant et essayer de trouver une force en moi pour me battre. Merci, portez vous bien et bon dimanche
Bonjour a tous
Je tiens à vous remercier pour tous vos messages de soutien. La masse n'est pas cancérigène je suis tellement soulagée mais je pense à vous tous qui traversez cette épreuve. J'ai encore quelques examens à faire mais je suis déjà rassurée et comme vous le disiez rien ne servait de s'inquiéter sans avoir les résultats. Bon courage a vous tous et mille mercissssss
C’est une très bonne nouvelle. Cela prouve combien il est important de vivre l’instant et de ne pas se projeter dans un avenir où l’on imagine le pire.
Bonne continuation à vous
Xavier
Vous avez tout a fait raison. Cette épreuve m'aura servi de leçon.
Merci pour votre soutien
Bonsoir
Je m’appelle Xavier, j’ai 55ans et je ne fume pas. Le 17 janvier, suite à une simple radiographie des poumons, une densité suspecte a été découverte. Confirmation par scanner. Mis sous antibiotiques 8 jours, s’agissant peut-être d’une infection mal soignée. Scan de contrôle toujours le même nodule de 2,4 cm ! Rdv pneumologue qui me prescrit un TepScan pour vérifier si le nodule est actif. 10 jours après, les résultats tombent. Activité du nodule confirmée et direction chirurgien thoracique. Pas belle la « bouboule », me dit-il d’emblée. Le courant passe, il est sympa. Il regarde les radios, les scanners, le TepScan et m’explique en détails pourquoi il faut passer par la case chirurgie. Le nodule est trop haut sur le poumon droit et difficile à atteindre pour une biopsie. Il m’explique que si le nodule est cancéreux le fait de retirer l’aiguille pourrait essaimer ailleurs des cellules malignes. De plus il est assez gros et se situe à l’intersection des 2 lobes. Il me dit néanmoins que mon dossier va être étudié en commission pluridisciplinaire. Une semaine après il m’appelle pour me dire qu’il faut bien opérer et que je rentre en clinique le 17 mars. Entre temps, prises de sang, énumération du groupe sanguin et rdv anesthésiste. 15 jours d’attente durant lesquels je suis venu sur ce forum pour essayer de comprendre et imaginer mon futur parcours. 15 jours agités, mais plutôt serein, souhaitant avant tout que soit ôté ce nodule. Entre temps, coronavirus oblige, le confinement est de mise. Les informations sont anxiogènes et je décide de les zapper. J’appelle toutefois le chirurgien pour savoir si mon intervention est maintenue. C’est le cas car considérée comme urgente. Ma femme me dépose donc à la clinique le 17 au soir aucun visiteur dans ce contexte de crise n’étant accepté. Prise en charge sympathique du personnel médical qui m’accompagne dans ma chambre. On me rase torse, aisselles et dos. On me donne un flacon de betadine pour me doucher. Moitié soir et autre moitié pour le matin. Le chirurgien passe me voir et me demande si j’ai des questions. Paradoxalement non. Je passerai le premier à 8h. J’ai hâte. Repas léger et à partir de minuit plus rien. Pas même de l’eau alors qu’il fait très chaud dans la chambre. Nuit agitée. Je suis à côté de la salle de repos des infirmières. Je les entends rire et ça fait du bien. Sommeil par intermittence et à 6h c’est le réveil. Douche à la betadine et j’enfile la blouse. L’infirmière vient me donner un calmant qu’elle m’injecte dans la bouche avec seringue. C’est immonde. Derniers sms à la famille, aux amis et je coupe tout en attendant les brancardiers. A 7h ils sont là et m’emmènent au bloc. Je regarde les couloirs défilés et je me dis que le grand jour est enfin là. On m’installe et l’équipe du bloc se présente. Le médecin anesthésiste me dit qu’il va poser une perfusion et là, rideau ! Il est 7h45. J’ouvre les yeux, une infirmière me touche la perf. Je pense encore être au bloc et que l’opération va démarrer. Je n’ai pas mal, je respire bien. En fait il est 14 h et suis en salle de réveil. C’est fait. Aucune gêne, aucune douleur. Suis limite euphorique... on me transfère aux soins intensifs. Chambre vitrée. Personnel aux petits soins. Je réalise que c’est fini et je suis heureux. J’alterne sommeil et veille. On me redonne mon tel, précieux sésame vers l’extérieur en ces temps de confinement. J’appelle ma femme, laisse des sms, la vie reprend. Mais l’anesthésie s’estompe et la douleur pointe son nez. Je n’ose tousser. Il est 18 h je remarque juste que j’ai une perfusion à gauche, un drain à droite et des électrodes torse. Suis relié à une machine et mes constantes relevées toutes les 2 heures. On m’enlève le tuyau d’oxygène que j’avais dans le nez. Le chirurgien passe me voir, me dit que tout s’est bien passé. Il a pu faire l’intervention par assistance video. Moins lourd pour moi pour les douleurs post opératoires. J’ai même droit à un plateau repas. Pas faim et seul le yaourt me fait envie. La nuit arrive. Je n’ai pas vraiment mal à condition de ne pas bouger. Je dors peu. La température est prise toutes les 2 h et le pansement vérifié. Je ne peux pas aller aux toilettes, je n’ai pas de sonde et j’ai un pistolet. Uriner devient une aventure. Au matin, j’estime la douleur à 6 sur une échelle de 0 à 10. Je n’ai pas de morphine mais du paracetemol en perfusion. On me fait la toilette. Prise de sang