JOYEUX ANNIVERSAIRE Souricette avec un jour de retard mais c'est de tout cœur que je t'embrasse. Tu as raison, malgré les coups durs, il faut continuer à aimer la VIE car c'est notre bien le plus précieux et la santé, c'est quand elle nous fait défaut qu'on s'aperçoit à quel point elle est précieuse. J'ai quelques années de plus que toi mais tu es pour moi un modèle. J'aime ta façon à la fois de te battre et d'aider les autres dans leur combat contre ce maudit crabe et pour cette nouvelle année la seule chose que je peux te souhaiter, c'est que vous arriviez tous deux (comment va ton mari ?) à vaincre cette saloperie de cancer afin que le 3 décembre 2025 et beaucoup d'autres par la suite, tu puisses encore fêter de nombreux anniversaires.
Encore une fois : JOYEUX ET HEUREUX ANNIVERSAIRE 🎂🌞😃
Bises 😘😘😘💖💖💖🥰🥰🥰
Hier c'était mon anniversaire. Je me souviens du 3 décembre 2019. On me posait le PAC. Je venais d’entrer dans ce tourbillon qu’est la maladie, la vraie, celle qui fait peur et dont tout le monde ne sort pas vainqueur.
Mon mari venait d’y passer. La semaine précédente, il finissait ses rayons. Aussi incroyable que cela puisse paraître, j’étais à mon tour touchée par le cancer alors que lui n’était pas sorti d’affaires.
Tout le monde me disait « mais non, c’est pas possible, quelle est la probabilité que vous soyez tous les deux malades en même temps ? » eh bien même si la probabilité était mince, elle était là, devant nous, bien réelle.
Quand on m’a annoncé ma maladie j’étais avec mon mari et ma fille dans le cabinet de l’hématologue (on parle d’un lymphome). La Terre s’est ouverte sous mes pieds, mais j’ai fait face, ou plutôt j’ai fait semblant, dans un sursaut de pudeur ou de je ne sais quoi.
On s’est retrouvé tous les trois, dans la cour de l’hôpital, abasourdis, et on s’est serrés dans les bras, très fort et, alors que j’aurais dû m’effondrer, j’ai senti dans mon corps une force incroyable qui se réveillait. C’était très étrange car je l’ai ressentie physiquement, c’était comme une boule de feu, une boule d’énergie qui montait du plus profond de moi, et j’ai su, à cet instant précis, que le combat commençait et que, maintenant que je connaissais l’ennemi, qu’il avait un nom, alors j’allais retrousser mes manches et monter sur le ring. J’avais la rage !
Le temps a passé depuis cette annonce.
Comme vous j’ai connu la furie de vivre et les coups de mou, les effets secondaires qui vous laissent à terre, les cheveux dans la poubelle, les angoisses terribles à l’arrivée des contrôles, et les « ouf » de soulagement quand les nouvelles étaient bonnes.
Si je viens encore sur ce forum aujourd’hui, c’est pour témoigner, si ça peut aider, c’est ma façon à moi de faire, modestement, du bénévolat à distance, de vous dire que même pendant cette période, la vie ne s’est pas arrêtée : j’ai connu des grands moment de joie, des Noël joyeux, quelques jours de vacances volés aux traitements, j’ai aussi pleuré des gens que j’aimais, j’ai encorei eu le loisir d’avoir d’autres problèmes de santé qui, bien que pénibles, n’étaient pas aussi graves, mais surtout, surtout, j’ai appris à relativiser, à aimer la vie encore plus qu’avant, à remercier chaque jour que Dieu fait, et plus particulièrement ma mère qui, il y a 68 ans, m’a fait ce cadeau inestimable : me donner la vie !