Une Rose Un Espoir : en route pour la 28ème édition !

Alexis Berrar, participant à l'opération depuis 20 ans, nous raconte son histoire très personnelle avec "Une rose un espoir".

Comment avez-vous connu l’opération "Une rose un espoir" ?

« J’ai connu l’opération aux alentours de l’année 2005, à l’époque je n’avais pas encore le permis moto et l’association n’avait pas encore l’ampleur qu’elle a aujourd’hui. En parlant avec un ami qui avait affiché le chèque de l'opération, il m’a expliqué le fonctionnement et surtout la raison pour laquelle cette opération était montée. À l’époque, déjà, je connaissais bien les conséquences que la maladie pouvait avoir sur une personne et sur l’ensemble de son entourage. Nombre de mes proches avaient été malades. Certains sont encore parmi nous et d'autres malheureusement non. À ce moment-là, j’étais à la recherche d’une action possible pour aider la Ligue contre le cancer, "Une Rose Un Espoir" devait croiser mon chemin.

J’avais déjà envie de passer mon permis moto et cela m’a poussé à accélérer mon inscription ! La personne qui m’a expliqué le fonctionnement de l'opération il y a 20 ans et toujours un ami et c’est mon chef de groupe. »

Quelle est votre histoire avec cette opération ?

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« Voilà plus d’une quinzaine d’années que je participe, en tant que motard, à l’opération "Une Rose Un Espoir", le rendez-vous est fixé d’année en année et je ne compte pas manquer une édition. Souvent les gens qui parlent d'Une rose un espoir, en ayant eu la chance d’y avoir participé, disent qu’essayer c’est l’adopter et qu’on a du mal à expliquer ce que l’on ressent et qu’il faut le vivre. C’est tellement intense et c’est un énorme moment de partage. J’invite l’ensemble des gens qui hésitent à s’inscrire pour venir essayer (attention vous allez revenir !).

Depuis toutes ces années j’ai vu et j’ai eu des larmes, des sourires, des souffrances mais j’ai aussi la chance de connaître "Une Rose Un Espoir" car c’est une preuve qu’il reste encore énormément d’humanité dans un monde complexe qui est le nôtre. 

Les motards forment une grande famille, il n’est pas rare de croiser un motard avec le logo de l'opération et d’aller vers lui pour échanger quelques mots. C’est une grande histoire d’amitié, on (mon groupe) a la chance d’être soudé et depuis tant d'années on avance ensemble. Notre noyau dur se connaît depuis bientôt 20 ans. On se voit en dehors du weekend pour faire une balade à moto, échanger un repas, ou même simplement échanger par message. On a traversé des épreuves et on continue à se soutenir.

Avec les années, nous avons tous des anecdotes sur nos participations, on sonne aux mêmes portes et les gens parfois nous reconnaissent, on voit les enfants grandir, les personnes vieillir et on voit énormément de sourires. On rigole, on verse quelques larmes, on se sent utile !

Voici une petite anecdote personnelle : il y a plusieurs années j’ai sonné à la porte d’une dame pour lui proposer une rose, elle n'avait pas de monnaie et m'a demandé si nous pouvions prendre les chèques. Elle est revenue avec un chèque de 1500 € et m'a demandé une seule rose. J’ai essayé de la résonner en lui disant que c’était un don énorme, elle m’a répondu en me disant qu’elle avait perdu son mari et ses deux enfants du cancer elle m’a remercié en me prenant dans ses bras. En partant de chez elle je me suis assis sur le trottoir et j’ai pleuré dans mon casque. 

Encore aujourd’hui j’ai les larmes aux yeux en pensant à cette dame. »

À quel niveau êtes-vous impliqué ?

« Lors de ma première participation, je n’avais pas pu faire le samedi matin pour des raisons professionnelles. Depuis je ne loupe plus un instant du weekend. Je suis présent sur les deux jours de collectes et comme l’ensemble des motards qui participent je suis fier d’apporter ma petite pierre à l’édifice. On parle en 2024 de 2,4 millions d’euros, je sais que dans ce montant, énorme, il y a quelques euros que je suis parti chercher en toquant aux portes et en accueillant les dons avec le sourire.

Je suis aussi membre du comité de mon secteur et j’ai en charge une partie de la sécurité. On organise nos déplacements bien avant le weekend l'opération avec le montage du dossier en préfecture et grande première en 2025, j'organise un cortège avec la police municipale qui va nous escorter pour que nos motards soient en sécurité. On fait des repérages pour s’assurer de l’état des routes et des éventuels points de vigilance à avoir.

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Ludivine, qui partage également ma vie, est avec moi toute l’année dans l’organisation et évidemment sur la moto pendant les deux jours du weekend de l’opération. J’ai la chance d’être soutenu.

Tout le monde n’a pas la possibilité d’être dans l’organisation et le plus important c’est de venir le samedi et/ou le dimanche pour participer à l’opération. C’est grâce à l’ensemble des équipages qu’on a la chance de distribuer, en 2025, 800 000 roses ! 

Il ne faut pas oublier toutes les personnes dites de l’ombre, qui viennent pour l’emballage des roses, qui nous préparent nos petits déjeuner et nos repas, qui vont poser les affiches et l’ensemble des donateurs, nos mécènes qui nous aident et surtout toutes les personnes qui ouvrent leurs portes en nous faisant un don en échange d’une rose symbolique ! »

Selon vous, pourquoi est-ce important de s’investir pour une telle cause ?

« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise cause, mais soutenir la Ligue contre le cancer, c’est aussi soutenir nos proches qui se sont battus, ceux qui se battent encore contre ce « crabe » que l’on connaît tous trop bien. C’est écrit sur nos affiches… pour que les autres vivent !

J’ai vu beaucoup de personnes malades autour de moi, des connaissances, des amis, des membres de ma famille dont ma mère qui a été malade pendant plus de 10 ans et qui a perdu son combat. J’ai aussi vu mon fils qui à 6 ans a eu un lymphome de Burkitt, mon monde à ce moment-là a explosé et aujourd’hui il est avec moi pendant le weekend de l’opération ! Cette cause est celle que j’ai choisi d’aider car je sais que beaucoup de malades peuvent être aidés grâce aux dons, à travers la recherche, les investissements lourds que représentent les équipements hospitaliers, le prix de certains traitements mais aussi l’aide financière aux familles. »