Mobilisations de la Ligue

PLFSS 2025 : investir dans une véritable politique de prévention pour ne pas faire porter uniquement la charge sur les personnes malades

Cette semaine, les discussions qui s’engagent en séance plénière à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025 seront cruciales pour l’avenir de notre système de santé. Selon la Ligue contre le cancer, les efforts de réduction des coûts ne doivent pas se faire au détriment des personnes malades, mais devraient plutôt être axés sur une politique de prévention, en taxant notamment les produits de consommation qui augmentent les risques de développer un cancer.

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PLFSS 2025

Des mesures encore trop insuffisantes

Rationnaliser les dépenses et faire des économies sont évidemment indispensables dans la situation budgétaire actuelle. Mais l’effort financier ne peut pas reposer uniquement sur les patients, dont les personnes atteintes de cancer seront les premières victimes, puisqu’elles nécessitent des soins et un suivi important. 

Alors que ces derniers risquent de "passer à la caisse", comment expliquer l’exonération actuelle des acteurs qui favorisent les facteurs de risque connus, les maladies chroniques et donc les dépenses inhérentes ?

Le PLFSS 2025 ne comporte aucune mesure visant à limiter la consommation de tabac, d’alcool, l’omniprésence du sucre dans l’alimentation et le développement d’une alimentation ultra-transformée.

Combattre les facteurs de risque

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rapport Sénat

Combattre les facteurs de risque

Malgré un rapport du Sénat, publié en mars 2024, encourageant les taxes comportementales pour agir en amont sur les causes de cette épidémie industrielle à l’origine de l’explosion de coûts sociaux et dépenses de santé qui en découlent, la Ligue déplore l’absence de mesures de prévention concrètes sur : 

  • l’alcool : un prix minimum sur l’alcool dont l’efficacité a été prouvée en Ecosse. Cette proposition figurait dans le rapport du Sénat sur la fiscalité comportementale, accompagnée d’une taxation de la publicité sur tous les médias et réseaux sociaux. Avec cette mesure, les dépenses de santé diminueraient rapidement en préservant des vies (moins d’accident, moins de personnes aux urgences, moins de violence et moins de cancers ultérieurs, etc.) ;
     
  • le tabac : augmentation du prix du paquet d’une manière significative pour éloigner les personnes de l’addiction et l’alignement de la taxation des produits nicotinés sur celle des produits du tabac, porte d’entrée vers le tabagisme pour les plus jeunes. Le tabac est le premier tueur et la fiscalité sur ces produits est la mesure la plus efficace selon l’OMS ;
     
  • les produits sucrés : l’idée est de combattre l’obésité en constante augmentation dans le pays. Il s’agit de taxer le sucre et les produits ultra-transformés, qui bénéficient d’une sous-taxation par rapport à nos voisins européens, ainsi que la publicité liée à ces derniers. Comment se priver, dans le contexte actuel, de nouvelles recettes nécessaires à la survie de notre système de santé ?

 

Aujourd’hui, nous appelons nos parlementaires à réinvestir le champ de la fiscalité dite "comportementale". Car taxer les produits sucrés, le tabac et l’alcool, c’est allier politique de santé publique en faveur des citoyens et recettes budgétaires pour l’État.

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