Procès des implants mammaires PIP : la Ligue partie civile
Au nom des victimes, la Ligue contre le cancer se porte partie civile.
Paris, le 17 avril 2013 – 30 000 femmes porteuses de implants PIP dont 6 000 à la suite d’un cancer du sein, plus de 3 000 ruptures, environ 2 000 réactions inflammatoires, des pertes de repères et une vigilance accrue vis-à-vis du système de santé français : les préjudices sont incommensurables pour les victimes trahies et manipulées. Au nom des milliers de femmes porteuses d’implants mammaires, la Ligue contre le cancer, dans son rôle de défenseur des personnes malades, se constitue partie civile dans le procès des prothèses PIP pour « tromperie aggravée et escroquerie». L’objectif : placer sur la scène judiciaire la parole des victimes et veiller à ce que leurs droits soient assurés.
Au nom des victimes et de l’intérêt collectif, la Ligue contre le cancer se porte partie civile
Pour que les femmes porteuses de prothèses mammaires PIP soient indemnisées des préjudices moraux et financiers, la Ligue contre le cancer a décidé de se constituer partie civile dans le procès des implants PIP sur le volet « tromperie aggravée et escroquerie ».
La fraude, le mensonge et la manipulation autour des implants PIP (poly implant prothèse) ont provoqué de graves préjudices auprès des femmes porteuses d’implants mammaires et auprès de la société civile en général :
- apparition d’un sentiment d’anxiété durable auprès des femmes ayant ou ayant eu un implant PIP ainsi qu’auprès de leurs proches ;
- climat de méfiance et doutes vis-à-vis du système de santé français entraînant ainsi une perte de confiance envers les messages sanitaires des autorités publiques et médicales ;
- risque de négligence du suivi médical (dépistage, etc.).
« Notre association s’émeut des sentiments de méfiance et d’anxiété de chacune des victimes trahies. La Ligue défend l’intérêt collectif de notre société bafouée par des contrevenants attirés par les profits financiers au détriment de la santé et du bien-être de nos citoyens » déclare le professeur Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.
Un procès qui doit avoir valeur d’exemple
En se constituant partie civile, la Ligue contre le cancer souhaite :
- aider les victimes à trouver dans le procès des réponses et des indemnisations à ces préjudices ;
- exiger le renforcement des normes de sécurité françaises et européennes des matériaux utilisés pour les implants mammaires, quelle que soit la marque de fabrication ;
- et demander également le renforcement et l’application d’une véritable procédure de contrôle et d’agrément.
« Pour faire renaître la confiance des usagers vis-à-vis de notre système de santé, il est indispensable que les dirigeants de la société Poly Implant Prothèse soient jugés et fortement sanctionnés » poursuit Jacqueline Godet.
La Ligue contre le cancer est et sera aux côtés des victimes
La Ligue contre le cancer, en tant que défenseur des droits des personnes malades, poursuivra ses actions en maintenant à leur disposition, gracieusement, une permanence juridique au 0 800 940 939 où des avocats pourront répondre à leurs interrogations sur la procédure en cours. Cette permanence téléphonique s’adresse aux femmes porteuses d’implants PIP dans le cadre d’une reconstruction mammaire à la suite d’un cancer.