Dépistage du cancer du col de l’utérus
En France, le cancer du col de l'utérus se situe au 12ème rang des cancers féminins avec près de 3 160 nouveaux cas en 2023 d’après le Panorama des cancers de l’Institut National des Cancers. Une mortalité de 1 100 femmes chaque année est associé à ce cancer. Le taux de mortalité associé au cancer du col de l’utérus, qui était en diminution depuis 1990 (notamment grâce aux avancées thérapeutiques et à un dépistage bien déployé simultanément) est à nouveau reparti à la hausse.
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La prévention
La prévention du cancer du col repose sur :
- l’élaboration et la généralisation d’un test de dépistage, simple, non douloureux et efficace : le frottis cervico-utérin ;
- le traitement et la surveillance des lésions par colposcopie lors de la détection de test positifs lors des frottis, ce qui permet d’éviter leur transformation en cancer invasif du col utérin ;
- le traitement par ablation du col de l’utérus en cas de cancer invasif ;
- le test permet de reconnaître les états précurseurs du cancer du col utérin. Ces maladies, appelées dysplasies (ou lésions intra-épithéliales de bas grade ou de haut grade) précèdent le plus souvent le cancer de 10 à 15 ans ;
- la vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV : Human Papilloma Virus).
Facteurs de risque
Le papillomavirus humain est le principal facteur de risque pour ce cancer. La contamination s'effectue à l'occasion de rapports sexuels même protégés. Elle est très fréquente puisqu'on estime que la plupart des hommes et des femmes ayant une activité sexuelle seront infectés. Cependant, environ 90 % des personnes infectées parviennent à éliminer naturellement le virus.
Connaissant aujourd’hui le rôle cancérigène des HPV pour le cancer du col de l’utérus mais aussi pour d’autres cancers (cancers des voies aérodigestive supérieur, cancers de l’anus, cancers du pénis, etc.), il est recommandé de vacciner les filles et les garçons de 11 à 19 ans.
Pour plus détails sur le HPV, consultez notre page dédiée ainsi que notre campagne "Génération Vaccinée, Génération Protégée".
Cependant, cette prévention vaccinale ne doit pas faire supprimer la pratique du dépistage régulier par le frottis cervico-vaginal.
Le dépistage
Les modalités de dépistage ont changé en 2020, actuellement :
- entre 25 et 29 ans l’analyse du frottis se fait par un examen cytologique (examen des cellules du col à la recherche des cellules cancéreuses) avec deux frottis effectués à un an d’intervalle puis trois ans plus tard si ceux-ci sont négatifs ;
- à partir de 30 ans le test réalisé est un test de biologie moléculaire qui recherche la présence d’ADN du virus. Il est également réalisé sur les cellules prélevées par frottis mais recherche la présence du papillomavirus. Pratiqué 3 ans après le dernier examen cytologique négatif, il est répété tous les 5 ans si les résultats sont négatifs jusqu’à 65 ans.
Les enjeux futurs du dépistage
- Un meilleur accès et une meilleure participation au dépistage du cancer du col de l’utérus qui permettrait de réduire la mortalité ;
- une meilleure intégration des sages-femmes dans le dépistage permettant de remplacer les gynécologues médicaux de moins en moins nombreux ;
- le développement d’actions de proximité pour favoriser « l’aller vers » des personnes les plus éloignées des soins,
- la simplification des procédures de test avec la mise en place d’autotests ;
- une plus grande complémentarité entre le dépistage et la vaccination HPV.
Nous vous proposons deux ressources pour en savoir plus sur le HPV et le dépistage du cancer du col de l'utérus :
Consultez notre dépliant
Plus d'informations
Pour en savoir plus sur votre invitation et sur le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus vous pouvez consulter le Centre Régional de Coordination Dépistage des Cancers (CRCDC) de votre région.