25ème colloque national de la recherche
Depuis plus de 20 ans, la Ligue contre le cancer organise son colloque de la recherche, un événement qui permet de faire le point sur les dernières avancées en la matière et de présenter les résultats des projets soutenus par la Ligue, 1er financeur privé de la recherche en cancérologie en France.
Organisé par les Conseils Scientifiques Régionaux du Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées et le Conseil Scientifique National, l'événement sera porté par le le comité départemental de l'Hérault et aura lieu les 30 et 31 janvier, au Corum de Montpellier.
Place à l'édition 2025
Depuis plus de 20 ans, la Ligue organise son colloque de la recherche, un événement majeur qui permet de faire le point sur les dernières avancées en la matière et de présenter les résultats des projets qu'elle soutient.
Après une édition 2024 haute en couleur et un retour à une formule en présentiel, la Ligue est fière d'annoncer cette édition qui sera placée sous le thème : "la recherche, source des toutes les innovations face aux cancers".
Le colloque s'ouvrira le jeudi 30 janvier avec quelques mots de Nadine Houédé (présidente du Cancéropôle Grand Sud-Ouest), Jean-Bernard Dubois (président du Comité de l'Hérault de la Ligue contre le Cancer) et Philippe Bergerot (président de la Ligue).
Cette journée sera également marqué par la conférence de Cyrille Delpierre sur les : "inégalités sociales, inégalités en santé, comment se construisent les risques de cancer et les pertes de chances de guérison".
La journée du vendredi 31 janvier débutera par un temps d'échanges autour de : "la recherche en prévention des cancers et facteurs de risque". La première partie de cette présentation sera animée par Catherine Muller (Institut de pharmacologie et biologie structurale, Toulouse) et aura pour thème : "obésité et cancer, une combinaison à risques".
Le programme du colloque
Focus sur deux projets de recherche
Inégalités sociales, inégalités en santé par Cyrille Delpierre
Inégalités sociales, inégalités en santé par Cyrille Delpierre
Comment se construisent les risques de cancer et les pertes de chances de guérison
Cette présentation proposera une synthèse sur la façon dont se construisent les inégalités sociales face aux cancers, en présentant notamment des travaux menés par notre équipe de recherche dans le cadre du projet labellisé par la Ligue. L’hypothèse que nous explorons est que les inégalités sociales de mortalité par cancer sont le fruit d’inégalités d’incidence construites dès le plus jeune âge, impliquant des expositions physico-chimiques, comportementales et psychosociales socialement distribuées, couplées à des inégalités de prise en charge en lien avec le système de soins, une fois le cancer diagnostiqué.
La présentation sera l’occasion de présenter des résultats illustrant ces inégalités d’incidence et de prise en charge, donc certains assez originaux sur le rôle potentiel des expositions psychosociales ou encore des soignants dans la construction des inégalités sociales face au cancer. La fin de la présentation sera centrée sur l’utilisation de ces connaissances pour aider au développement d’interventions visant la réduction de ces inégalités au sein et en dehors du système de soins.
Obésité et cancer par Catherine Muller
Une combinaison à risques
La surcharge pondérale, à savoir le surpoids et l’obésité, constitue en France le 3e facteur de risque de cancer le plus important ; un peu plus de 5,4 % des cas lui seraient attribuables selon les chiffres de l’INCa[1]. De plus, le surpoids et l'obésité augmentent l'agressivité de certains cancers parmi les plus fréquents comme le cancer du sein ou de la prostate. Les liens entre obésité et cancer sont toutefois complexes et les mécanismes biologiques qui les sous-tendent restent mal connus. Les recherches de l’équipe dirigée par la professeure Catherine Muller étudient comment les tissus adipeux en interaction étroite avec certains organes, en particulier les tissus adipeux mammaire et périprostatique, contribuent au fonctionnement physiologique de ces organes mais participent également à l'agressivité des cancers chez la personne obèse, ou non.
Ces travaux ont déjà montré que des adipocytes entourant les tumeurs favorisent leur agressivité en sécrétant différentes molécules qui modulent le métabolisme des cellules cancéreuses avec à la clé une augmentation de leur capacité à survivre, à envahir d’autres tissus proches ou lointains, ou encore, à résister aux traitements. À terme, le ciblage de ce dialogue délétère qui s’établit entre les cellules cancéreuses et les adipocytes pourrait déboucher sur de nouvelles pistes thérapeutiques.
[1] e-cancer.fr/content/download/531860/8172141/file/Brochure_Panorama-2024_planches.pdf
Une conférence grand public
À la fin du colloque, le comité départemental de l'Hérault vous propose une conférence animée par le professeur Pascal Pujol, généticien spécialisé en cancérologie.
La thématique de la conférence : "ce que nos gènes disent de notre santé".
Nous vous attendons en nombre, le vendredi 31 janvier de 16h à 18h !
Le colloque 2024 en vidéo
Les mots de Philippe Bergerot
Les mots de Philippe Bergerot
« La recherche précède toutes les actions de lutte contre le cancer, c’est grâce à des études en laboratoire, mais aussi en hôpital ou à grande échelle en population que nous avons pu mettre au point des traitements, des outils diagnostiques, des programmes organisés de dépistage et des interventions préventives. Cette intégration de toutes de toutes les actions de lutte contre le cancer, du concept au lit du patient, sous le “chapeau” de la recherche, est très présente dans le programme de ce colloque, ce dont je me réjouis sincèrement en tant que président de la Ligue mais aussi en tant que cancérologue.
Intégrer le vécu des patients dans la recherche avec pour objectif de l’améliorer n’est pas une tâche facile. Grâce à notre réseau de comités départementaux, aux personnes qui bénéficient de nos actions et qui s’engagent comme bénévoles, nous avons conscience des réels problèmes rencontrés.
La Ligue est le premier financeur privé de la recherche sur le cancer, elle y consacre des moyens substantiels ; ces moyens n’ont pas été réduits, mais augmentés ces dernières années ce qui est un message fort dans le contexte des restrictions budgétaires imposées pendant cette période aux établissements de recherche. J’entends poursuivre, avec les forces vives de la Ligue, notre engagement à rester le premier financeur pour faire porter notre voix toujours plus haut. »