Demain, pourrons-nous tous être soignés ? Signons la pétition pour exiger la fin des prix exorbitants des médicaments en cancérologie
Parce que ce problème doit être aussi résolu à l’échelon international, la Ligue contre le cancer demande que cette problématique soit au cœur du prochain G7, fin mai 2016
Paris, le 7 avril 2016 – En décembre dernier, la Ligue contre le cancer a tiré la sonnette d’alarme sur la mise en danger du système de santé français due à l’explosion des prix des médicaments innovants en cancérologie. Après l’appel lancé par 110 cancérologues, la Ligue souhaite mobiliser l’opinion publique dans son ensemble via une pétition sur www.change.org/cancers-chers-medicaments pour demander la fin des prix exorbitants des médicaments anticancéreux. Objectif : obtenir un soutien populaire afin de peser dans les discussions et les prises de position lors du prochain G7, prévu les 26 et 27 mai à Tokyo. Avant qu’il ne soit trop tard, la mobilisation du plus grand nombre est INDISPENSABLE.
Les personnes atteintes de cancer pourront-elles, toutes, être soignées demain ?
L’industrie pharmaceutique détermine ses prix en fonction des capacités économiques du marché. Quelques exemples :
- la cure de Sofosbuvir®, médicament utilisé pour traiter l’hépatite C, coûte l’équivalent de 67 000 dollars aux USA, 41 000 euros en France, 4 000 euros en Thaïlande et 700 euros en Egypte ;
- le Tarceva®, traitement utilisé contre certains cancers bronchiques, coûte aux Etats-Unis plus de 78 000 dollars par an pour chaque patient traité alors qu’il pourrait être génériqué pour 230 dollars[1] ;
- le prix du prochain médicament en France, le Keytruda®, efficace contre les mélanomes, est estimé à 100 000 euros par an par patient.
Face à l’inflation des prix pratiqués par des laboratoires pharmaceutiques enclins à optimiser leurs gains, des menaces réelles pèsent sur l’équité d’accès des patients aux traitements innovants des cancers et sur la pérennité de notre système de santé solidaire.
Contrairement à tout autre bien de consommation, la consommation de médicaments n’est pas un acte choisi. C’est une nécessité pour son bénéficiaire. Pouvons-nous accepter l’installation d’une médecine à deux vitesses où seuls les plus fortunés pourraient avoir accès aux meilleurs traitements ?
Personnes malades, familles, citoyens… mobilisons-nous !
Notre santé est précieuse. Ensemble, nous devons la défendre sans plus attendre ! Demandons aux pouvoirs publics d’imposer un prix juste et transparent des nouveaux médicaments basé sur les coûts réels de la recherche et développement, de la production et de la distribution.
Une opportunité à ne pas manquer : le G7, les 26 et 27 mai 2016, à Tokyo
La situation est plus qu’urgente. La Ligue contre le cancer demande que ce sujet soit au cœur du calendrier politique national et international, notamment lors de la prochaine réunion du G7 où la question du prix des médicaments innovants devrait être abordée de manière objective, sans compromettre l’innovation des laboratoires pharmaceutiques. Garantir l’égalité des chances et l’équité d’accès aux soins ne peut être qu’une priorité pour nos dirigeants. Leur implication sur l’avenir de notre système de santé solidaire est obligatoire.
Comment se mobiliser concrètement ?
- Signez la pétition pour la fin des prix exorbitants des médicaments en cancérologie sur www.change.org/cancers-chers-medicaments
- Témoignez sur la plateforme www.cancers-chers-medicaments.fr, à la disposition de tous, concernés ou non par la maladie.
La mobilisation est indispensable ! Rendez-vous dès à présent www.change.org/cancers-chers-medicaments
Pour rappel, face aux prix excessifs des médicaments innovants en cancérologie, la Ligue contre le cancer plaide pour :
- l’équité d’accès pour les personnes malades relevant de la prescription des médicaments innovants ;
- la transparence dans la fixation des prix ;
- le prix juste et pertinent fondé sur le coût réel de la recherche, du développement et de la production-distribution ;
- la transparence des liens d’intérêts entre d’une part les décideurs en santé et les professionnels de santé et d’autre part l’industrie pharmaceutique ;
- la suppression de tout conflit d’intérêt pour les décideurs des établissements de santé pratiquant la cancérologie (directeurs, pharmaciens, etc.) ;
- la participation des associations agréées de patients au Comité économique des produits de santé (CEPS) pour la fixation des prix des médicaments.