Le sport en douceur avec nos APA !
Ils marchent, pédalent, s’étirent et se musclent deux fois par semaine. Tous les mois, une centaine de patients suivent les séances d’activité physique adaptée (APA) de l’Institut de cancérologie et radiothérapie de Saint-Malo (en Ille-et-Vilaine), encadrées par Alexandre Lorand, enseignant spécialisé. Chaque patient est orienté par son oncologue vers le médecin du sport de l’Institut. C’est lui qui prescrit l’APA et détermine le programme adapté selon le type de cancer, les traitements et leurs effets secondaires. Le patient bénéficie de ce dispositif aussi longtemps qu’il en a besoin, sans limite.
Un cercle vertueux
Les séances d’activité physique adaptée ont lieu par petits groupes de trois personnes à Saint-Malo. Les patients actuels de l’Institut sont âgés de 31 à 87 ans et sont majoritairement des femmes. Les exercices sont d’intensité modérée et font travailler, en priorité, le cardio et le renforcement musculaire, mais « sans être dans la performance », précise Alexandre Lorand, enseignant spécialisé en activité physique adaptée. L’activité physique adaptée est bénéfique à plusieurs niveaux. « Grâce à une meilleure condition physique acquise au fil des séances, le malade tolère mieux les traitements et leurs effets secondaires, constate-t-il. Il gagne de nouveau en masse musculaire, ce qui lui permet de récupérer plus vite face à la maladie. »
Un cercle vertueux qui est aussi vrai pour la santé psychique. Car l’activité physique est un sas de décompression où les patients « se défoulent, échangent, rient et se sentent moins seuls ».
La Ligue et l’activité physique adaptée
Pour améliorer la qualité de vie des personnes malades au quotidien, la Ligue contre le cancer, à travers ses comités départementaux, propose aux personnes malades et/ou aux proches des soins de support offerts, dont l’activité physique adaptée et des activités sport santé. Ces activités, encadrées par des professionnels, présentent des bénéfices aussi bien sur les plans physique, psychologique que social. Pour mieux comprendre l’intérêt et les bienfaits des soins oncologiques de support, la Ligue a réalisé une série de vidéos « Mon SOS » (mon Soin Oncologique de Support) déclinée par thématique.
Le point de vue d'Alexandre Lorand
Le point de vue d'Alexandre Lorand
« Les séances sont personnalisées. Car deux personnes atteintes d’un même cancer ne vont pas réagir de la même manière aux traitements. En outre, une personne malade peut se sentir en forme à une séance, et fatiguée la semaine suivante. Je m’adapte à chacun, à chacune. Nous travaillons beaucoup en équipe. Un soignant peut m’alerter, par exemple, d’une douleur au niveau de l’aisselle ou du bras ressentie par une patiente. À la prochaine séance d’APA, j’ajuste les exercices et les mouvements pour qu’ils ne soient pas douloureux et soulagent, si possible, cette douleur. »
Témoignage
« Je choisis toujours la séance d’APA de 8h30 car cela m’oblige à me lever et à sortir de la maison. La première séance a été la plus dure car j’étais encore en chimio, très fatiguée, essoufflée. Alexandre m’a beaucoup apporté en étant à mon écoute, en adaptant les séances à ma maladie car j’avais des métastases osseuses, mais aussi en fonction de l’énergie que j’avais à ce moment-là. Avant le cancer, j’étais sportive. Grâce à l’activité physique adaptée, je me sens encore capable. »
Stéphanie Gervais, présidente de l’association Sinoo
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