Les proches aidants, ces combattants de l'ombre
L'auto-reconnaissance des aidants, c'est la thématique de la 15ème édition de la Journée Nationale des Aidants ! Se déroulant chaque année le 6 octobre, cette journée sera une nouvelle fois l'occasion pour la Ligue contre le cancer de rappeler son investissement auprès des proches aidants. Au cours des 5 dernières années, 38 % des Français ont été aidants de personnes atteintes de cancer.
L'auto-reconnaissance en chiffres
68 % des aidant(e)s
se perçoivent comme tel(le)s.
88 % des Français
ont entendu parler du terme "aidant(e)".
34 % des aidant(e)s
déclarent avoir été aidé(e)s par leur entourage pour prendre conscience de leur rôle.
5 millions d'aidant(e)s cancer en France
Sur notre territoire, l'auto-reconnaissance des aidants progresse et est un pilier fondamental de leur bien-être et de leurs droits. Il ne s’agit pas de stigmatiser ni de mettre une étiquette, mais de leur permettre de s’identifier pour accéder aux dispositifs qui leur sont réservés. Un aidant peut ne pas savoir qu’il est aidant, ou l’apprendre tardivement.
Afin de renforcer son accompagnement pour les proches aidants, la Ligue poursuit son engagement à travers plusieurs actions comme la participation à la Journée Nationale des Aidants, dont seulement 1/4 des aidants a déjà entendu parler.
Les objectifs via cette campagne sont de :
- valoriser la place essentielle que les proches ont dans la qualité et la continuité de l’accompagnement des personnes malades ;
- sensibiliser le grand public, les professionnels et les pouvoirs publics sur les spécificités des aidants cancer ;
- se mobiliser et défendre les proches aidants, notamment en faisant connaitre et en valorisant l’offre nationale et locale existante de la Ligue sur ce sujet et ses actions de plaidoyers, de soutien à la recherche, etc.
N'hésitez pas à contacter le comité départemental le plus proche de chez vous pour bénéficier d'un accompagnement adapté à votre situation !
Ce que fait la Ligue
Toute l'année, la Ligue contre le cancer accompagne les proches aidants :
- en proposant une offre de services nationale : permanences juridiques, psychologique, et sociale. Un site "Mes droits mes démarches" les renseignant sur l'ensemble de leurs droits suivant leurs situations ;
- en favorisant leur engagement à travers la création du collectif de personnes malades et aidantes liguées contre le cancer ;
- en les accueillant dans des espaces de rencontres et d'informations au sein des établissements de santé afin d'être présent à toutes les étapes de la maladie ;
- en soutenant les projets de recherche sur cette thématique ;
- en menant des études sur un large panel avec pour pour but d'objectiver leurs besoins, leurs attentes, et leurs difficultés.
Des difficultés à certains niveaux
Anaïs, qui habite la région parisienne, est une proche aidante et personne de confiance de sa mère Jamila, qui vit en Corrèze, et qui a été diagnostiquée d’un cancer du sein et du colon en août 2024.
Malgré le soutien et l'accompagnement qu'elles ont trouvé au sein de la Ligue contre le cancer : « aujourd’hui encore, ma mère bénéficie d’heures de ménage financées par la Ligue. Elle a également eu le droit à des séances de sophrologie et de psychologie. Il est prévu qu’elle bénéficie également d’activités sportives adaptées à partir de la rentrée », il reste des difficultés au quotidien qu'Anaïs soulève à travers ces quelques verbatims.
« Personnellement, je ne me suis pas reconnue tout de suite en tant qu’aidante […] c’est vraiment quelque chose qui relève du naturel, c’est ma mère, je suis sa fille on est là l’une pour l’autre. C’est lorsque j'ai vu toute l’offre qui existait pour nous que j’ai compris qu’en fait si, nous aussi on est considérés durant la maladie. »
« J'ai eu la chance d'obtenir un aménagement d'horaires, ce qui m'a permis de suivre ma mère durant ses chimios et ses rendez-vous importants. Mais même avec cette flexibilité, on ne mesure pas toujours la charge mentale et physique que cela représente. »
« Le congé proche aidant, c'est essentiel, et il faut vraiment que ça se développe. Sans ça, on est vite débordé. On essaie de tout gérer, mais c'est épuisant, et à un moment, ça ne tient plus. Ce congé, c'est vital pour qu'on puisse vraiment être là pour nos proches sans risquer de craquer ou de mettre notre boulot en danger. »
« En tant qu'aidante, on ne parle pas assez de l'impact que ça peut avoir sur notre travail. On fait tout pour maintenir un équilibre, mais il n'y a pas toujours de reconnaissance pour cet engagement invisible. C’est ma mère et je la soutiendrai toujours, je ne fais pas ça pour avoir un retour ou une reconnaissance. Pour moi c’est naturel mais j’aimerais simplement que l’on prenne plus en compte ma situation d’aidante et de femme active en même temps. »
L'histoire de Cédric
L'histoire de Cédric
Quand la maladie s'immisce dans une vie, les bouleversements dépassent souvent la personne touchée. Comment faire face à toutes les répercussions d'une annonce de cancer du sein ?
Son couple, sa famille, son quotidien, ses craintes, le rôle et la place de chacun... Cédric raconte comment son monde a basculé en même temps que celui de sa femme, Amélie, diagnostiquée d'un cancer du sein.
Et vous, êtes-vous un(e) aidant(e) ?
Le collectif Je t'Aide vous invite à faire un test, en répondant à 7 questions simples et rapides, afin de savoir si vous êtes un(e) aidant(e) et ainsi, recevoir des conseils personnalisés.
Que vous soyez déjà aidant(e) ou que vous puissiez le devenir, découvrez des ressources, des droits et des soutiens disponibles pour vous aider.
