Prévention

Défi de janvier : prendre conscience de sa consommation d'alcool

La consommation d’alcool concerne des millions de personnes en France et en ce début d'année, mois du défi de janvier, l'occasion de réaliser un constat est idéale. « Nous consommons peut-être un peu trop d’alcool au quotidien et nous ne sommes pas en mesure d’arrêter plusieurs jours consécutifs. » Cette prise de conscience, Line, Gaëlle, Edouard et Thibaut l'ont eu et nous racontent en quelques mots leur rapport avec leur consommation.

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Défi de janvier témoignages
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Témoignage Line

« Cela fait trois ans que je participe au défi de janvier. J’ai commencé après mes études en profitant de mon arrivée sur Paris pour relever de nouveaux défis. Je me considère comme un personne ne buvant que très peu d’alcool (environ 1 verre par mois), ce défi m’a montré qu’en réalité je consommais plus que ce que je ne le pensais. En effet, lors du défi, j’ai vu tous les moments conviviaux auxquels je participe lors d’un mois complet et donc les consommations d’alcool associées. Depuis j’ai pris conscience de ma véritable consommation et suis plus vigilante lors de mes sorties.

Les personnes avec qui on sort, lorsqu’on ne boit pas d’alcool avec elles, ne souhaitent plus en consommer, car « boire seul.e c’est nul ». Lorsque je participe au défi de janvier, j’ai un impact sur mes proches et leurs consommations. On se rend vite compte que même sans alcool, nous pouvons passer un bon moment. Chaque année où j’ai fait le défi, j’ai essayé d’inciter mes proches à le faire avec moi. L'année dernière, j’ai fait découvrir à mes parents des vins et pétillants sans alcool. Ces alternatives originales à l’alcool les ont convaincus de me suivre pour le défi de janvier 2025. Le fait de participer ouvertement au défi permet aussi de faire parler du mouvement et de discuter librement de la place de l’alcool dans nos vies

Le reste de l'année, je ne fais pas de pause spécifique. Cependant, lorsque j’ai l’opportunité de boire un verre d’alcool, je me pose la question de si je souhaite boire de l’alcool pour le plaisir gustatif ou si je peux remplacer ma consommation par du sans-alcool. Fréquemment, je troque donc le verre de vin pour un mocktail

Lorsqu’on parle du défi de janvier, les gens pensent qu’on veut interdire et diaboliser la consommation d’alcool. Ils se disent aussi : « j'ai tel évènement, je ne peux pas ne pas boire d’alcool donc ça ne sert à rien ». Le défi de janvier n’a pas pour but d’interdire la consommation d’alcool, c’est un défi qu’on se lance à soi-même pour questionner ses habitudes de consommation. Si dans le mois on craque pour un verre car « c’était l’anniversaire de mamie », ce n’est pas grave ! Ce qui compte, c’est d’avoir pu faire de son mieux pour ne pas boire, de voir les effets positifs sur sa santé et surtout de se rendre compte de la place de l’alcool dans notre quotidien.

D'ailleurs, lors du défi de janvier, les lendemains de soirée sont plus doux, avec une journée plus productive et reposante, sans les effets indésirables de l’alcool. Je remarque aussi des effets sur ma peau (après une soirée arrosée, il m'arrivait d'avoir des soucis de peau) et sur ma qualité de sommeil. »

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Témoignage Gaëlle

« J'ai connu le défi de janvier par une personne que je connais très bien, ma fille. Cette année, c'est la première fois que j'y participe et je trouve ce défi très engageant

Ma motivation à faire le défi de janvier ? Avoir l'opportunité de se montrer à soi-même que l'on peut arrêter de consommer de l'alcool et ce même lors des repas du weekend qui peuvent parfois être festifs. Je suis aussi contente de m'auto-challenger pour savoir où j'en suis avec ma consommation d'alcool.

Avec les différentes invitations de début d'année, le mois de janvier est très spécifique pour commencer un tel défi. Je l'ai donc commencé le 3 janvier et pour le moment, je ne ressens pas trop de difficultés. Ne pas trinquer avec un verre d'alcool quand on est invité ou lorsque quelqu'un apporte une bouteille de vin, ça peut paraître étrange au début. Les conventions sociales ont la dent dure et au début, on peut se sentir jugée. Néanmoins et de manière générale, les gens sont assez encourageants et prennent la mesure du défi. Comme il a lieu début janvier, il entre facilement dans les bonnes résolutions.

Et quoi de mieux de commencer l'année en ressentant des bienfaits sur sa santé ? J'ai remarqué un regain d'énergie notamment après les repas où on ne consomme pas de boissons alcoolisées. Adieu la sieste où on sent complètement assommée !

Ce qui est intéressant avec le défi de janvier, c'est l'impact qu'il pourra avoir tout au long de l'année sur ma consommation de boissons alcoolisées. Je pense qu'il donne l'opportunité de prévoir des alternatives dans les accompagnements de boissons avec mes repas au quotidien et lorsque je reçois des invités ! »

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Témoignage Edouard

« Cette année, je participe au défi de janvier avec avant tout l'envie de réduire ma consommation et de pouvoir prendre soin de ma santé pour être en meilleure forme. C'est aussi une envie de me prouver qu'il est possible de passer des moments conviviaux avec mes proches sans alcool.

C'est la deuxième fois que je fais le défi de janvier. La première fois, j'avais malheureusement tenu jusqu'au 27 janvier mais cette année, je compte bien aller jusqu'au bout ! D'autant plus que pour 2025, je me suis fixé une fin de défi au 28 février. Je suis inscrit à une course en mars et je souhaite me préparer dans les meilleures conditions.

Tout au long de l'année, cela m'arrive de faire des pauses dans ma consommation d'alcool car je fais beaucoup de courses à pied et j'essaye d'être dans la forme la plus optimale le jour J. Plus généralement, j'essaye de réduire un maximum ma consommation d'alcool.

Cette réflexion personnelle est importante car on a tous un rôle à jouer en tant qu'ambassadeur, c'est un défi qui nous permet de prouver qu'on peut profiter et passer de bons moments sans avoir à boire d'alcool, mais aussi de pouvoir relayer les messages de prévention autour de soi !

Bien entendu, chacun son envie et je n'impose à personne de participer à ce défi. Néanmoins c'est une façon d'en discuter, de parler des alternatives et de la place de l'alcool dans nos vies. Ce qui est dur c'est la pression sociale, depuis le début du mois on reçoit nombreuses remarques lorsqu'on dit non à un verre. C'est important de réussir aussi à dire non et à faire passer le message que l'alcool ne doit pas être une obligation mais un choix, surtout auprès de sa famille.

J'ai réalisé que j'ai dû mal à passer du temps avec mes proches sans boire d'alcool. C'est pour moi le plus gros challenge mais je ne suis pas seul dans mon entourage et j'espère qu'ensemble on va y arriver. »

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Témoignage Thibaut

« Le défi de janvier est une initiative intéressante et sans doute nécessaire dans le sens où les problèmes liés à l’alcool ne sont pas forcément mis en avant dans la société aujourd’hui. C’est tellement lié au “patrimoine” français qu’on a l’impression que personne veut réellement pointer du doigt le fait que ca peut avoir de graves conséquences dans certains cas. 

Au-delà d’arrêter de boire et de réaliser le défi de janvier, je pense que le plus important est de sensibiliser le public et surtout les plus jeunes sur les conséquences. Même si on ne fait pas le défi, on peut tout à fait avoir un rôle à jouer. Le message à faire passer, c’est un peu comme une connaissance à partager. Mes professeurs d’histoire n’ont jamais fait la 2nde guerre mondiale et pourtant ils me l’ont enseigné. C’est pareil ici, si j’estime qu’il est pertinent de les partager, je ne vois pas de contre-indication.

Concernant ma consommation personnelle, je la considère plus saine qu’avant. J’ai souvent passé du temps avec des personnes qui buvaient beaucoup d’alcool, où la consommation était assez banalisée voire encouragée. J’essaye de sortir un peu de ce schéma, d'un point de vue santé et performance sportive déjà, ça n’aide pas, donc j’essaye de limiter pour rester en forme ; mais aussi au niveau des soirées entre amis, je ne ressens plus l'envie ni le besoin d'en faire deux par semaines.

Si on en revient au défi, le mois de janvier n’est pas le plus facile pour moi car j’ai beaucoup d’anniversaires (famille et amis) donc la tentation est plus grande, mais je pense qu'il est possible de le faire sur un autre mois de l'année. Pour être franc, je ne sais pas si j’ai l’envie de faire le défi sur un mois complet. Je préfère diminuer et réguler ma consommation que d’arrêter net, même si c’est sans doute bénéfique pour le corps. Peut-être dans quelques mois/années. J'ai lu que c’était bon pour le sommeil et pour le stress ! J’imagine que ça a bien d’autres effets sur le corps : foie, cœur, peau, muscles de manière générale, etc. »

Un défi de santé

Les recommandations de Santé publique France sur la consommation d'alcool sont claires : « maximum deux verres par jour, et pas tous les jours ». Au-delà de cela, on considère que la consommation peut devenir excessive et donc plus néfaste. 

Le défi de janvier (et qui peut s'étendre à d'autres mois de l'année) permet de sensibiliser un public de tous âges autour des dangers de l’alcool et de l’importance d’une consommation maîtrisée. Les bienfaits se feront ressentir aussi bien sur l’état physique général que sur le sommeil, l’état psychique et parfois même le porte-monnaie.

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