Actions pour les personnes malades

onCOGITE : un accompagnement qui a du sens

Début 2024, la Ligue signait un partenariat avec onCOGITE, association experte dans la prise en charge des troubles cognitifs (problèmes de mémoire, d’attention, de concentration) suite à un cancer. À ce jour, environ 370 personnes ont pu suivre au moins un atelier animé par les thérapeutes du réseau. Focus sur la méthode onCOGITE avec Mehdi, qui revient sur les apports et les bénéficies de cet accompagnement indispensable !

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Quelques chiffres

1 871 personnes atteintes d’un cancer

ont bénéficié de l’accompagnement d'onCOGITE.

50 % des personnes malades

souffrent d'« oncobrain* » ou de brouillard cérébral.

79 % des personnes inscrites

sont en situation professionnelle.

Paroles de participant

Afin de mettre en lumière ce parcours d'accompagnement, nous avons échangé quelques mots avec Mehdi, qui a été touché par la maladie et qui suit les ateliers proposés par onCOGITE depuis novembre 2023.

Comment avez-vous connu ce dispositif d'accompagnement ?

Mehdi : J’ai connu ce dispositif grâce à une collègue de travail.

Pouvez-vous nous expliquer comment se déroule ce parcours ?

M. : Il s’agit d’ateliers d’une durée d'1h30 soit en format visio ou en présentiel sur certains territoires. Pour ma part je participe en visio. 

Nous sommes généralement une douzaine de participants aux sessions. Plusieurs créneaux dans la semaine sont proposés du matin à la fin d’après-midi ainsi que le samedi matin ce qui est très confortable dans le gestion de son temps.
Le parcours d’accompagnement est animé par une neuropsychologue, avec des exercices très intenses qui nous font travailler la mémoire, la concentration, etc. Après une séance, je suis généralement fatigué, un peu comme après une activité physique. Les ateliers sont extrêmement bienveillants. En parallèle, il existe une plateforme comportant des exercices vous permettant de travailler en dehors des ateliers de manière autonome. 

Pour conclure, l’association onCOGITE, soutenue par différents mécènes et notamment la Ligue contre le cancer, offre le parcours d’accompagnement aux personnes malades qui s’inscrivent. La Ligue via ses comités départementaux prend même à sa charge le montant de l’adhésion à verser lors de l’inscription.

Avec votre expérience personnelle, pouvez-vous nous en dire plus sur les troubles cognitifs liés aux traitements ?

M. : J’ai eu un premier cancer à 32 ans. Malgré une altération physique, je n’ai pas eu l’impression d’avoir subi des troubles cognitifs. C’est lors d’un second cancer, une dizaine d’année plus tard, que j’ai constaté des troubles avec des problèmes de concentration et d’attention entrainant une impression d’être submergé d’informations avec lesquelles je n’arrivais plus à faire le tri entre ce qui était important, urgent ou secondaire. Au début, je mettais cela sur le dos de la fatigue "normale" que chacun rencontre, jusqu’au moment où j’ai éprouvé de plus en plus de difficultés à chercher, trouver mes mots ou me souvenir d’un prénom, d’un nom, d’un visage d’une personne par exemple. Si je devais imager, c’était comme de la buée sur une vitre, je devinais une forme à travers mais ce n’était pas précis.

Au fur et à mesure, mes facultés s’étant dégradées, cela a nécessité des efforts conséquents pour combler et me maintenir à niveau entrainant une fatigue supplémentaire. C’était un cercle vicieux car je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et engendrait beaucoup de frustration et surtout un surmenage mental que je ne me connaissais pas et ne maîtrisais pas.
En essayant de rechercher des solutions, on m’a fait découvrir onCOGITE qui m’a permis de mettre des mots et verbaliser mes troubles cognitifs en instaurant une stratégie de remédiation cognitive.

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Quels sont les bénéfices que vous avez eu l'occasion d'observer ?

M. : Les bénéfices sont incroyablement positifs. Conjugués à un rétablissement physique, j’ai nettement le sentiment d’avoir retrouvé mes capacités cognitives. Bien sûr, il y a toujours des marges de progrès mais par rapport à ce que j’ai vécu auparavant, je me sens davantage en pleine possession de mes facultés. Je me sens beaucoup plus en confiance. Je suis extrêmement reconnaissant du parcours proposé par onCOGITE.

 

À quel rythme suivez-vous les ateliers ?

M. : J’ai suivi les dix premières séances toutes les semaines et puis les suivantes toutes les deux semaines pour des raisons d’organisation propre à mon quotidien.

En quoi cette proposition d'accompagnement est importante pour une personne ayant connu la maladie ?

M. : Cette proposition d’accompagnement est primordiale car que ce soit dans le milieu professionnel ou personnel, vous devez être constamment au top. Lorsque la maladie s’invite dans votre parcours de vie, la société n’a pas le temps d’être au chevet de votre maladie, il y a une obligation sociétale d’être performant que vous ayez été malade ou pas. C’est là que onCOGITE prend tout son sens car la fatigue cognitive est une séquelle invisible pas toujours objectivée et qualifiée, et le parcours proposé par cette structure permet de prendre le train en marche en direction d’un rétablissement cognitif et de ne pas rester sur le quai de la gare avec ses troubles.

Comment jugez-vous l'importance du partenariat de la Ligue contre le cancer avec onCOGITE ?

M. : Il est naturel, évident et essentiel que la Ligue et onCOGITE soient partenaires. La Ligue prouve à nouveau qu’elle est précurseur et à la pointe des combats pour accompagner au mieux les personnes malades pendant et après la maladie.

En une phrase, comment convaincre les personnes qui ont affrontées la maladie de s’engager dans cette démarche ?

M. : Vous n’arrivez plus à réfléchir ou à vous concentrer après vos traitements liés au cancer, c’est normal, mais si cela perdure, des solutions existent pour y remédier, onCOGITE propose un accompagnement pour vous aider à reconquérir votre mental.


 

Si vous aussi vous souhaitez bénéficier de cet accompagnement, n'hésitez pas à contacter le comité le plus proche de chez vous !

Qu'est-ce que l'oncobrain* ?

À l’origine, c’est de cette façon que l’on qualifiait les plaintes cognitives des patientes suivies pour un cancer du sein dans les années 90, consécutives à leur chimiothérapie.

Aussi appelé "ChemoBrain" (pour chimiothérapie et cerveau), ce sont des troubles qui viennent perturber les fonctions cognitives des patients : les processus de mémorisation, de traitement des informations, d’organisation des pensées.  Ce ne sont pas des troubles intellectuels, liés à une déficience de l’intelligence mais une altération des processus qui permettent la mobilisation de l’intelligence dans une dynamique souple et fluide.

Ces troubles peuvent aussi engendrer de l'hypersensibilité aux bruits, et d'autres symptômes qui ne sont jamais tous ressentis par une même personne.

La méthode onCOGITE

La méthode onCOGITE est le fruit d’une solide expertise en neurosciences et de six années d’expérience d’animation d’ateliers spécialement dédiés à la prise en charge de patients atteints d’un cancer et présentant des troubles cognitifs liés aux traitements. 

Elle repose sur la proposition d’exercices spécialement créés pour ces patients afin de les amener à retrouver une certaine performance cognitive. Un parcours de remédiation cognitive dure entre 4 et 6 mois à raison d’un atelier par semaine.

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