6ème jour.
Ce matin, le drain a été positionné en mode « siphonnage ». Je ne suis donc plus relié à la tête de lit et à condition de porter la boîte à « bubulles », je peux enfin me déplacer. Suis donc allé jusqu’à la salle de bain pour la toilette et me changer. Terrible ! Si jusqu’à présent, je n’avais pas constaté de différence au niveau du souffle, le fait de faire un effort, même minime, me donne l’impression de gravir l’Everest. J’ai eu un peu de mal à retrouver ma respiration et suis vite aller me rasseoir au fauteuil. Vite étant très relatif. Je me rends compte des efforts à venir. Le kine me donnera je suppose, de judicieux conseils.
Sinon j’ai eu droit à ma radio quotidienne et la prochaine étape selon l’évolution de mon état devrait être le retrait du drain.
Niveau douleur, elle reste contenue avec les antalgiques. C’est supportable à condition de ne pas faire de gestes brusques.
J’attends maintenant l’avis du chirurgien.
A suivre donc.....
Témoignage Lobectomie
bonjour,
petite question: qu'elle partie du poumon vous a t'on enlevé?
Bonjour
Lobe supérieur droit.
Pour la petite histoire : je ne fumais pas, je ne toussais pas, je ne crachais pas. Juste un léger essoufflement et parfois une sensation de pointe. Ce qui m’a poussé à consulter.
Bonne journée
Xavier
Cela fait 7 jours aujourd’hui que j’ai été hospitalisé. Pour fêter ça, j’ai enfilé mon plus beau jogging, un masque et suis allé marcher dans le couloir. 2 aller/retour En tenant à la main ma boîte à « bubulles » et retour chambre où me suis affalé direct sur le fauteuil, pour récupérer mon souffle. Drôle de sensation. Pas douloureux, mais gênant. Le drain bulle encore un peu. Si tout va bien demain on me l’enlèvera avec un retour maison jeudi. Le plus difficile reste le fait de tousser. Une impression de déchirure au niveau de la cage thoracique. Pourtant ça permet d’évacuer les sécrétions et il faut le faire.
bonjour,
houa!!!! 2 aller/retour avec la boite a bubulles en jogging,moi je dis chapeau l'artiste,si je comprend bien demain vous mettez le nez dehors.
mon chirurgien m'avait dit que rien ne pouvait se décrocher en toussant,c'était ma hantise.
bon plus que le drain et bye bey,retour au bercail.
bonne soirée xavier.
Cela fait 8 jours que j’ai été opéré.
Ce matin, j’ai eu une radio des poumons et le chirurgien est venu ôter le drain (totalement indolore). Il a laissé l’orifice ouvert et quand je tousse, un petit bruit style cocotte minute se fait entendre à l’emplacement du drain. Surprenant.....
Les agrafes de la cicatrice ont été partiellement enlevées aussi (1 sur 2). J’ai pour consigne de me reposer, de ne pas bouger et de tousser la bouche ouverte.
Demain dernière radio de contrôle et si tout est ok, sortie prévue en début d’après-midi.
Ainsi se termine mon témoignage. Je m’étais promis de l’écrire pour permettre à des personnes devant subir même type d’intervention, de se projeter et d’éviter de trop angoisser. Certes, chaque personne, chaque intervention est différente. Pour autant cela permet de mieux appréhender les différentes étapes.
Pour ma part le plus pénible aura été le drain m’obligeant à dormir sur le dos et les gargouillis incontrôlables en fond de gorge. La toux aura aussi été source d’angoisse, tellement j’avais peur de provoquer une déchirure. La douleur quant à elle, reste supportable à condition de ne pas faire de gestes brusques.
Un doliprane 1000 à chaque repas plus un anti douleur pour la nuit auront été suffisants tout au long de cette hospitalisation.
En fonction des résultats anapat, un autre parcours me sera peut-être proposé mais à chaque jour suffit sa peine et pour le moment je vais rester au repos complet pour valider mon ticket de sortie.
Si certains d’entre vous ont des questions, n’hésitez pas. je tâcherai d’y répondre. Merci. Xavier
bonsoir,
pour moi pas de questions,je vous souhaite un bon retour a la maison et une bonne convaléscence .
vous avez décrit a merveille ce qu'est une lobectomie par thoracotomie.
bonne soirée xavier.
Merci Rob
J’ai surtout essayé de dédramatiser ce moment et de faire en sorte d’aborder l’opération avec le moins d’inquiétude possible.
Ce soir, j’ai demandé à ce que l’on me montre comment m’auto administrer l’injection, pour éviter la phlébite. J’espère avoir retenu la leçon car demain à la maison, il faudra bien que
je me débrouille. Ma femme n’a pas fini de rire. Quand je pense qu’on me surnommait « doudouille » avant le début de cette aventure. Comme le disait Beaumarchais - Je me presse de rire de tout, de peur d 'être obligé d'en pleurer.....
re,
suite a une trombose portale,j'avais eu 3 mois de petites piqures que j'avais faite moi meme dans le ventre et les cuisses,une tous les matins avant le café,et franchement il était temps que ca s'arrete,l'idéal c'est d'avoir un peu de gras ou des bon bourrelets,moi j'ai pas de bol chui sec comme un coup de trique,oups j'allais oublier surtout ne pas etre trop doudouille.
bonsoir,
je penses que c'est trop tard,mais je vous avez trouvé un taxi pour rentrer a la maison.
Bonsoir
Je m’appelle Xavier, j’ai 55ans et je ne fume pas. Le 17 janvier, suite à une simple radiographie des poumons, une densité suspecte a été découverte. Confirmation par scanner. Mis sous antibiotiques 8 jours, s’agissant peut-être d’une infection mal soignée. Scan de contrôle toujours le même nodule de 2,4 cm ! Rdv pneumologue qui me prescrit un TepScan pour vérifier si le nodule est actif. 10 jours après, les résultats tombent. Activité du nodule confirmée et direction chirurgien thoracique. Pas belle la « bouboule », me dit-il d’emblée. Le courant passe, il est sympa. Il regarde les radios, les scanners, le TepScan et m’explique en détails pourquoi il faut passer par la case chirurgie. Le nodule est trop haut sur le poumon droit et difficile à atteindre pour une biopsie. Il m’explique que si le nodule est cancéreux le fait de retirer l’aiguille pourrait essaimer ailleurs des cellules malignes. De plus il est assez gros et se situe à l’intersection des 2 lobes. Il me dit néanmoins que mon dossier va être étudié en commission pluridisciplinaire. Une semaine après il m’appelle pour me dire qu’il faut bien opérer et que je rentre en clinique le 17 mars. Entre temps, prises de sang, énumération du groupe sanguin et rdv anesthésiste. 15 jours d’attente durant lesquels je suis venu sur ce forum pour essayer de comprendre et imaginer mon futur parcours. 15 jours agités, mais plutôt serein, souhaitant avant tout que soit ôté ce nodule. Entre temps, coronavirus oblige, le confinement est de mise. Les informations sont anxiogènes et je décide de les zapper. J’appelle toutefois le chirurgien pour savoir si mon intervention est maintenue. C’est le cas car considérée comme urgente. Ma femme me dépose donc à la clinique le 17 au soir aucun visiteur dans ce contexte de crise n’étant accepté. Prise en charge sympathique du personnel médical qui m’accompagne dans ma chambre. On me rase torse, aisselles et dos. On me donne un flacon de betadine pour me doucher. Moitié soir et autre moitié pour le matin. Le chirurgien passe me voir et me demande si j’ai des questions. Paradoxalement non. Je passerai le premier à 8h. J’ai hâte. Repas léger et à partir de minuit plus rien. Pas même de l’eau alors qu’il fait très chaud dans la chambre. Nuit agitée. Je suis à côté de la salle de repos des infirmières. Je les entends rire et ça fait du bien. Sommeil par intermittence et à 6h c’est le réveil. Douche à la betadine et j’enfile la blouse. L’infirmière vient me donner un calmant qu’elle m’injecte dans la bouche avec seringue. C’est immonde. Derniers sms à la famille, aux amis et je coupe tout en attendant les brancardiers. A 7h ils sont là et m’emmènent au bloc. Je regarde les couloirs défilés et je me dis que le grand jour est enfin là. On m’installe et l’équipe du bloc se présente. Le médecin anesthésiste me dit qu’il va poser une perfusion et là, rideau ! Il est 7h45. J’ouvre les yeux, une infirmière me touche la perf. Je pense encore être au bloc et que l’opération va démarrer. Je n’ai pas mal, je respire bien. En fait il est 14 h et suis en salle de réveil. C’est fait. Aucune gêne, aucune douleur. Suis limite euphorique... on me transfère aux soins intensifs. Chambre vitrée. Personnel aux petits soins. Je réalise que c’est fini et je suis heureux. J’alterne sommeil et veille. On me redonne mon tel, précieux sésame vers l’extérieur en ces temps de confinement. J’appelle ma femme, laisse des sms, la vie reprend. Mais l’anesthésie s’estompe et la douleur pointe son nez. Je n’ose tousser. Il est 18 h je remarque juste que j’ai une perfusion à gauche, un drain à droite et des électrodes torse. Suis relié à une machine et mes constantes relevées toutes les 2 heures. On m’enlève le tuyau d’oxygène que j’avais dans le nez. Le chirurgien passe me voir, me dit que tout s’est bien passé. Il a pu faire l’intervention par assistance video. Moins lourd pour moi pour les douleurs post opératoires. J’ai même droit à un plateau repas. Pas faim et seul le yaourt me fait envie. La nuit arrive. Je n’ai pas vraiment mal à condition de ne pas bouger. Je dors peu. La température est prise toutes les 2 h et le pansement vérifié. Je ne peux pas aller aux toilettes, je n’ai pas de sonde et j’ai un pistolet. Uriner devient une aventure. Au matin, j’estime la douleur à 6 sur une échelle de 0 à 10. Je n’ai pas de morphine mais du paracetemol en perfusion. On me fait la toilette. Prise de sang