Pourquoi le dépistage colorectal est essentiel !
Détecté à un stade précoce, le cancer colorectal guérit dans 9 cas sur 10 ! À la lecture de ces chiffres, il semble que ce cancer n'est pas le plus répandu et pourtant il s’agit du deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme.
En cause, un taux de participation au dépistage passablement faible. Près de 35 % de la population a réalisé un test de dépistage du cancer colorectal en 2021-2022, un chiffre stable mais toujours en-deçà du standard européen (45 %).
Quels sont les symptômes qui doivent inquiéter ?
Les symptômes du cancer colorectal ne se précisent qu’au fur et à mesure que la maladie avance. Ceux qui doivent attirer l'attention sont :
- des troubles du transit telle une constipation soudaine ou qui s'aggrave,
- une diarrhée qui se prolonge ou une alternance de diarrhée et de constipation,
- des douleurs abdominales de type colique et surtout la présence de sang dans les selles (rouge ou noir).
Des symptômes plus généraux comme une fatigue excessive et une perte de poids doivent également inquiéter. Il y a également une anémie (carence en fer) qui va s'installer progressivement en lien avec les saignements dans les selles. Ces symptômes doivent impérativement conduire à consulter le plus rapidement possible son médecin traitant.
Les différents facteurs de risques
Les principaux facteurs de risques modifiables sont le tabagisme, la consommation d’alcool, une alimentation pauvre en fibres, excessive en viande rouge et/ou en charcuterie, le surpoids, et enfin la sédentarité.
La présence d'antécédents particuliers personnels de polypes, les antécédents familiaux s'il y a par exemple un cancer colorectal avant 60 ans chez un parent du premier degré ou un cancer chez deux parents du premier degré doit inciter à la mise en place d’une surveillance plus intensive. On sait aussi que selon le sexe la localisation du cancer diffère : chez les femmes, il y a plus de cancer du côlon que de cancer du rectum alors que c'est l'inverse chez l'homme.
Enfin, il y a des maladies particulières dont certaines héréditaires à risque élevé de cancer qui sont les maladies inflammatoires du côlon comme la maladie de Crohn ou la rectocolite ou une maladie génétique, la polypose familiale.
Dépister le cancer colorectal, tout simplement
Dépister le cancer colorectal, tout simplement
Il n'y a rien de tabou avec le dépistage, surtout quand il sauve des vies.
Alors parlons-en, tout simplement !
Portrait de patiente
Portrait de patiente
Diagnostiquée d’un cancer du rectum en 2016, Anne, bénévole déléguée à la mission sociétale au sein du comité départemental de la Sarthe nous raconte son parcours. Patiente en situation monoparentale et mère de deux filles, elle revient sur ce long combat contre la maladie dont elle a dû faire face.
Pourquoi se faire dépister et à partir de quel âge ?
80 % des cancers colorectaux surviennent sans contexte particulier, d’où l’intérêt majeur des campagnes de dépistage proposé par l’assurance maladie entre 50 et 74 ans. Basé sur la recherche de sang dans les selles, le dépistage permet en cas de résultat positif de procéder aussitôt à l’exérèse des lésions et de pouvoir garantir la guérison dans 90 % des cas.
Tous les Français âgés de 50 à 74 ans sont ainsi conviés tous les 2 ans par courrier à participer à la campagne de dépistage. Ils sont invités à se procurer leur kit de dépistage. Il peut être commandé en ligne, délivré par le médecin généraliste ou chez le pharmacien le plus proche de leur domicile. Le test est facile à réaliser et se fait à la maison.
Témoignages
« Faites-le sans réfléchir car on ne sent pas le cancer se développer et après c'est trop tard. Je m'en suis sortie de justesse en 2016. Juste une intuition, j'avais le temps de le faire mais quelle surprise. »
« Je l'ai fait il y a de cela 5 ans, positif donc cancer mais pris à temps (opération, chimiothérapie, etc.). Maintenant ça va, n'hésitez pas à vous faire dépister à temps. »
« J'ai eu le cancer en 2018 et je l'ai su grâce au contrôle (il ne s'est pas propagé). Alors faite le contrôle, il est tout simple ! »
« Il faut le faire, cela m'a sauvé. »
« Il n'y pas meilleure solution que le dépistage ponctuel ! Il vaut toujours mieux prévenir que guérir ! »
« Depuis que je sais que mon père avait un cancer du côlon, je fais régulièrement des coloscopies et c'est une chose car certaines étaient vraiment nécessaires. C'est une bonne prévention. Faites-le, ça peut vous éviter le pire. »
En savoir plus sur le dépistage
Le cancer colorectal est l’un des plus fréquents en France. Il s’agit du deuxième cancer le plus fréquent chez la femme, et le troisième chez l’homme. Le nombre de cancer colorectal a tendance à augmenter après 45 ans.