Tout savoir sur les cancers douloureux
Le cancer peut être douloureux pour plusieurs raisons, liées à la nature même de la maladie et à ses effets sur le corps. Depuis 2023, la Ligue contre le cancer lutte contre ce phénomène avec le programme "Douleurs et cancers", dont les résultats officiels seront annoncés en octobre 2024. Lumière sur ce mal qui touche une personne sur deux, pendant et après la maladie.
Quelques chiffres
60 % des patients
seront confrontés à la douleur au cours de leur maladie.
2 patients sur 3
souffrent de douleurs égales ou supérieures à 5 sur l'échelle EVA*.
*L'EVA mesure l'intensité de la douleur sur une échelle allant de 0 à 10.
Entre 60 et 90 % des patients
présentent un état douloureux en phase localement évoluée ou métastatique de la maladie.
Les cancers les plus douloureux
Selon l'International Association for the Study of Pain (IASP) : « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en des termes évoquant de telles lésions ».
La douleur n’est pas systématique, mais dans la majorité des cas, elle est souvent présente au fur et à mesure que la tumeur grossit. Certains types de cancers sont connus pour être particulièrement douloureux en raison de leur localisation, de leur progression et des effets qu'ils ont sur les tissus environnants.
Voici quelques-uns des cancers les plus douloureux :
- cancer des os (ostéosarcome, métastases osseuses) : ces cancers affectent les os sont souvent très douloureux en raison de la destruction osseuse et de l'invasion des nerfs dans l'os. Les métastases osseuses, courantes dans des cancers comme le cancer du sein, de la prostate et du poumon, peuvent causer une douleur intense ;
- cancer du pancréas : le cancer du pancréas est souvent très douloureux, en particulier à mesure qu'il progresse. La douleur est généralement causée par la tumeur qui comprime les organes environnants et les nerfs ;
- cancer de la tête et du cou : les cancers dans cette région, y compris le cancer de la bouche, de la gorge et du larynx, peuvent être extrêmement douloureux en raison de leur proximité avec de nombreuses structures nerveuses sensibles ;
- cancer du foie : ce cancer peut provoquer des douleurs abdominales significatives, souvent en raison de la pression exercée par la tumeur sur les organes voisins ou en raison de l'extension de la tumeur dans les tissus environnants ;
- cancer du sein avancé : les stades avancés du cancer du sein, en particulier lorsque le cancer s'est propagé aux os ou à d'autres parties du corps, peuvent être très douloureux.
Les douleurs liées au cancer peuvent varier en intensité et en nature, et chaque patient peut avoir une expérience différente. Il est important d'être accompagné par un professionnel* de santé qui pourra vous diriger vers différentes solutions (médicaments, interventions physiques, soutiens psychologiques, etc.).
*N'hésitez pas à consulter un algologue, qui est le spécialiste de la prise en charge de la douleur. Il s’inscrit dans une approche globale pour mieux connaître le malade. Son rôle consiste à évaluer qualitativement et quantitativement sa douleur par un entretien approfondi, un examen clinique et parfois des examens complémentaires, afin d’en déterminer le mécanisme et d’adapter ainsi le traitement antalgique.
Nous sommes à vos côtés ...
La Ligue est présente sur tout le territoire et vous propose un soutien psychologique, par le biais de son numéro vert (en tapant 1 après avoir composé le 0 800 940 939) ainsi que par les soins de supports proposés gratuitement par ses comités départementaux. N'hésitez pas à contacter le comité le plus proche de chez vous !
... nos comités aussi !
Par le biais des Espaces Ligue, la Ligue et ses comités proposent des lieux d’écoute qui accompagnent, informent, aident à recouvrer un bien-être et à se reconstruire. Chaque année, ils accueillent plus de 40 000 patients.
Dans ce cadre et pour exemple, le comité de Gironde met à disposition une offre complémentaire pour le prolongement des soins en dehors du milieu hospitalier et des consultations spécialisées. "Activité physique adaptée, psychologie, réflexologie plantaire, sophrologie, ostéopathie, relaxation, méditation en pleine conscience, etc., autant de soins de support proposés gratuitement dans le cas spécifique de la douleur », indique le professeur Dominique Jaubert, oncologue et président du comité de Gironde. Les bénéficiaires sont adressés par leur médecin, les soignants, psychologues et assistantes sociales de l’établissement de soins, mais viennent aussi spontanément prendre contact. « Le premier entretien d’accueil est capital, car il va permettre d’évaluer où en est la personne dans son parcours de soins, à quel moment elle arrive au sein du dispositif et quels sont les principaux points sur lesquels elle souhaite une amélioration (fatigue, douleur, etc.) », explique-t-il.
À l’issue du premier entretien, un programme d’activités (au nombre de trois) est choisi en partenariat avec le malade. Il est prévu qu’il revienne nous voir pour que l’on fasse le point sur sa situation et il peut être envisagé un second programme adapté aux nouveaux besoins identifiés.
À savoir
Dans environ 70 % des cas, la douleur sera en rapport avec la tumeur elle-même par des phénomènes de compressions, d’infiltration, d’ulcération, etc. ; dans environ 20 % des cas, elle sera la conséquence des traitements et dans environ 10 % des cas, elle sera liée à une maladie déjà existante (arthrose, diabète, etc.).
Le programme "Douleurs et cancers"
Avec le Prix Axel Kahn et l'appel à projets « Lutte contre les douleurs liées aux cancers », la Ligue contre le cancer se place comme actrice de référence dans son combat pour l’amélioration de la qualité de vie des patients par la réduction des douleurs à toutes les étapes de la maladie et après les traitements terminés.