Prise de sang, gazs du sang et radio des poumons. Le médecin passe me voir pour vérifier les données et le kine passe aussi pour m’apprendre à tousser et respirer correctement. Tout est ok. Seules les bulles du drain me gênent. J’ai l’impression de dormir sur un aquarium. J’ai aussi des gargouillis dans la gorge et je dois me forcer à tousser et cracher. Pas simple. Nous sommes le 19. J’ai été opéré hier matin. Dans l’après-midi, j’ai été remonter en chambre classique. J’ai pu manger assis. C’est incroyable. Il est tard, je ne dors pas. Je n’ai pas mal. Merci paracetamol. Seules les fameuses bulles du drain me gênent et le sifflement à la gorge que je ne peux maîtriser.
Témoignage Lobectomie
Je profite de cette insomnie forcée pour témoigner. Pour peut-être apporter un peu de réconfort à des personnes qui devront faire le même parcours. Je ne connais pas la suite. Je vis l’instant le plus difficile est de ne voir personne, confinement oblige. Mais le personnel soignant est formidable et ça participe à la guérison. J’essaierai de continuer mon témoignage sur les prochaines étapes. Je vais maintenant essayer de dormir
Merci pour ce long témoignage qui sera certainement utile aux personnes devant subir une intervention similaire.
Poursuivez-le et j’espère que ce sera pour nous apporter de bonnes nouvelles.
Bien cordialement
Dr A Marceau
Je sais toutes les questions que l’on peut se poser avant l’intervention et ce retour d’expérience est destiné aux personnes ou leurs proches, qui vont devoir suivre ce même type d’intervention. Je témoigne en live, ainsi le retour est le plus fidèle possible.
Vendredi, j’entame mon 3 ème jour. Le chirurgien est passé. Il a demandé que ma perfusion soit enlevée. Je vais pouvoir prendre les médicaments en direct lors des repas. Par contre, le drain bulle toujours, signe qu’il y a encore des fuites dans le poumon. Il ne peut l’enlever tant qu’il y aura des bulles. Je sais donc où je vais passer le week-end. Il a fait changer le système d’aspiration relié au lit. Je n’ai plus ce bruit d’aquarium dans les oreilles. C’est calme, mais drôle de sensation que de sentir mon poumon réagir dès que l’infirmière règle le système. Toujours cette sensation de gargouillis dans la gorge. Ce n’est pas douloureux, juste gênant pour dormir. J’ai aussi un peu mal à la gorge. C’est normal. Une intubation a été nécessaire pour l’intervention. Cela a été mis en place pendant que je dormais et au réveil je ne l’avais déjà plus. Le pansement a été changé (complètement indolore). Nouvelle prise de sang. Radio des poumons et séance de kine très cool pour tousser et évacuer les sécrétions. La douleur au niveau des incisions est toujours présente mais largement supportable. Il faut juste trouver la bonne position pour dormir. L’après-midi risque d’être calme. Je vais essayer de faire la sieste......j’ai pas mal de sommeil en retard. Je rêve d’une bonne douche. Ce n’est pas pour de suite. Me contenterai d’une bassine assis au bord du lit. Mais c’est déjà pas mal !
bonsoir,
sympa votre histoire,ca me rappelle des bons souvenirs.
Merci Rob
Je viens de lire la vôtre. C’est tout aussi passionnant.
Je vous rejoins sur le volet moral. La maladie est là, on le sait. Après le choc de l’annonce, il est important de voir le bon côté des choses et de ne pas se laisser aller. La médecine fait des choses formidables. La notion de confiance est importante aussI avec les professionnels de santé. Se dire les choses, poser les questions pour devenir acteur de sa maladie et non la subir. Désormais je prends les choses au jour le jour et j’évite de trop penser. Tout comme vous, le fait d’avoir des proches et des amis présents est une grande chance.
En ces temps agités et de confinement, heureusement que les moyens de communication permettent de garder ce lien qui aide à avancer.
Je vais continuer à témoigner pour montrer qu’il peut aussi y avoir des occasions de sourire dans ces moments difficiles.
Petit moment de panique cet après-midi. Le liquide présent dans le réceptacle du drain s’est mis à faire des bulles qui semblaient se répercuter dans mes poumons. J’appelle l’infirmière qui me dit, je cite : ça balance et ça bulle ! C’est normal. Il peut y avoir des décompensations. Il y a des fuites !
Je me suis mis des boules quies pour éviter d’entendre le bruit quelque peu Flippant.
J’ai également eu droit à une piqûre dans la cuisse pour éviter les phlébites car je ne bouge pas beaucoup. En même temps où aller avec des tuyaux reliés au lit ?
La journée se termine doucement. Je fais consciencieusement mes exercices de kine pour évacuer les sécrétions. Première nuit sans la perfusion ! On verra bien.....
bonsoir,
je crois que le 4 ème jours je suis descendu dans le hall de l'hopital,le pied a perf dans la main gauche et la valise a bubulle dans la main droite,mais bon franchement faut vouloir,j'avais l'imppression d'avoir fait une petite sortie
au fait régis si tu nous lit donne des news.
on attend la suite,bonne soirée a vous.
Bonsoir
J’aimerais bouger un peu, mais covid oblige, il y a le confinement complet dans la chambre et la boîte à bubulles est reliée à la tête de lit.
De fait, mes déplacements sont limités.Lit/Fauteuil et Fauteuil /Lit.....
J’a enfin pu dormir la nuit dernière. Cela fait un bien fou. Rien de spécial en ce 4ème jour. Soins, radio, kine et visite du chirurgien. Ça balance et ça bulle moins. Donc la prochaine étape devrait être l’enlèvement du drain. La douleur est présente surtout quand je bouge, mais antalgiques aidants, cela reste supportable. Je rêve d’une bonne douche. En attendant, je deviens un pro de la bassine et je me rase avec le tel comme miroir. Système D.
Bonne soirée
re,
l'avantage de la bassine: pas de risque de noyade.
bonne nuit xavier.
Bonsoir
Je m’appelle Xavier, j’ai 55ans et je ne fume pas. Le 17 janvier, suite à une simple radiographie des poumons, une densité suspecte a été découverte. Confirmation par scanner. Mis sous antibiotiques 8 jours, s’agissant peut-être d’une infection mal soignée. Scan de contrôle toujours le même nodule de 2,4 cm ! Rdv pneumologue qui me prescrit un TepScan pour vérifier si le nodule est actif. 10 jours après, les résultats tombent. Activité du nodule confirmée et direction chirurgien thoracique. Pas belle la « bouboule », me dit-il d’emblée. Le courant passe, il est sympa. Il regarde les radios, les scanners, le TepScan et m’explique en détails pourquoi il faut passer par la case chirurgie. Le nodule est trop haut sur le poumon droit et difficile à atteindre pour une biopsie. Il m’explique que si le nodule est cancéreux le fait de retirer l’aiguille pourrait essaimer ailleurs des cellules malignes. De plus il est assez gros et se situe à l’intersection des 2 lobes. Il me dit néanmoins que mon dossier va être étudié en commission pluridisciplinaire. Une semaine après il m’appelle pour me dire qu’il faut bien opérer et que je rentre en clinique le 17 mars. Entre temps, prises de sang, énumération du groupe sanguin et rdv anesthésiste. 15 jours d’attente durant lesquels je suis venu sur ce forum pour essayer de comprendre et imaginer mon futur parcours. 15 jours agités, mais plutôt serein, souhaitant avant tout que soit ôté ce nodule. Entre temps, coronavirus oblige, le confinement est de mise. Les informations sont anxiogènes et je décide de les zapper. J’appelle toutefois le chirurgien pour savoir si mon intervention est maintenue. C’est le cas car considérée comme urgente. Ma femme me dépose donc à la clinique le 17 au soir aucun visiteur dans ce contexte de crise n’étant accepté. Prise en charge sympathique du personnel médical qui m’accompagne dans ma chambre. On me rase torse, aisselles et dos. On me donne un flacon de betadine pour me doucher. Moitié soir et autre moitié pour le matin. Le chirurgien passe me voir et me demande si j’ai des questions. Paradoxalement non. Je passerai le premier à 8h. J’ai hâte. Repas léger et à partir de minuit plus rien. Pas même de l’eau alors qu’il fait très chaud dans la chambre. Nuit agitée. Je suis à côté de la salle de repos des infirmières. Je les entends rire et ça fait du bien. Sommeil par intermittence et à 6h c’est le réveil. Douche à la betadine et j’enfile la blouse. L’infirmière vient me donner un calmant qu’elle m’injecte dans la bouche avec seringue. C’est immonde. Derniers sms à la famille, aux amis et je coupe tout en attendant les brancardiers. A 7h ils sont là et m’emmènent au bloc. Je regarde les couloirs défilés et je me dis que le grand jour est enfin là. On m’installe et l’équipe du bloc se présente. Le médecin anesthésiste me dit qu’il va poser une perfusion et là, rideau ! Il est 7h45. J’ouvre les yeux, une infirmière me touche la perf. Je pense encore être au bloc et que l’opération va démarrer. Je n’ai pas mal, je respire bien. En fait il est 14 h et suis en salle de réveil. C’est fait. Aucune gêne, aucune douleur. Suis limite euphorique... on me transfère aux soins intensifs. Chambre vitrée. Personnel aux petits soins. Je réalise que c’est fini et je suis heureux. J’alterne sommeil et veille. On me redonne mon tel, précieux sésame vers l’extérieur en ces temps de confinement. J’appelle ma femme, laisse des sms, la vie reprend. Mais l’anesthésie s’estompe et la douleur pointe son nez. Je n’ose tousser. Il est 18 h je remarque juste que j’ai une perfusion à gauche, un drain à droite et des électrodes torse. Suis relié à une machine et mes constantes relevées toutes les 2 heures. On m’enlève le tuyau d’oxygène que j’avais dans le nez. Le chirurgien passe me voir, me dit que tout s’est bien passé. Il a pu faire l’intervention par assistance video. Moins lourd pour moi pour les douleurs post opératoires. J’ai même droit à un plateau repas. Pas faim et seul le yaourt me fait envie. La nuit arrive. Je n’ai pas vraiment mal à condition de ne pas bouger. Je dors peu. La température est prise toutes les 2 h et le pansement vérifié. Je ne peux pas aller aux toilettes, je n’ai pas de sonde et j’ai un pistolet. Uriner devient une aventure. Au matin, j’estime la douleur à 6 sur une échelle de 0 à 10. Je n’ai pas de morphine mais du paracetemol en perfusion. On me fait la toilette. Prise de sang